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Hîtels de luxe et grands chefs, un duo gagnant ? 🔑

la gastronomie au cƓur de l'expĂ©rience hĂŽteliĂšre


DĂ©sormais, la gastronomie de haut vol n’est plus une option. Elle est au cƓur mĂȘme de l’expĂ©rience hĂŽteliĂšre de luxe. Cependant, ses contraintes et ses coĂ»ts compliquent quelque peu la donne. Alors, hĂŽtels de luxe et grands chefs, est-ce vraiment un duo gagnant ?


Rédigé par le Mercredi 19 Juin 2024

Longtemps, le chef multi-Ă©toilĂ© Alain Ducasse a rĂ©gnĂ© sur les cuisines du Plaza AthĂ©nĂ©e, le palace de l’avenue Montaigne, l’avenue des grandes maisons de couture Ă  Paris

Longtemps aussi, le concept de "naturalité" développé par le grand chef autour d'un trio légumes-céréales-poissons et sa cuisine respectueuse des ressources de notre planÚte, ont contribué à la renommée de ce Palace au luxe élégant et intemporel. Grùce à lui d'ailleurs, en 1997, le restaurant du Plaza, s'était vu couronné de trois étoiles Michelin.

Le Plaza AthĂ©nĂ©e n’est pas un cas isolĂ©. Depuis plusieurs dĂ©cennies, de grands hĂŽtels de luxe s’arrachent les chefs cĂ©lĂšbres, pour composer des duos gagnants.


Retour en fanfare de la trĂšs grande cuisine

Les produits frais, cultivés localement et de saison ont désormais la cote (©Deposit photo)
Les produits frais, cultivés localement et de saison ont désormais la cote (©Deposit photo)
Si la gastronomie fait partie, depuis ses dĂ©but, de l'ADN du prestigieux rĂ©seau « Relais & ChĂąteaux » qui fĂȘte cette annĂ©e ses 70 ans, ce rĂ©seau fait incontestablement partie des prĂ©curseurs.

C'est plus récemment que le compagnonnage entre hÎtels de luxe et grand chefs s'est généralisé, voire quasiment institutionnalisé, confirmant le retour en fanfare de la trÚs trÚs grande cuisine.

Faisons un petit saut en arriĂšre : Ă  la fin des annĂ©es 1970, au moment oĂč la mode du « fast-food » venue d’Outre-Atlantique dĂ©trĂŽnait, en France, le sandwich saucisson-beurre et le steak-frites, la « nouvelle cuisine » poussĂ©e par les critiques gastronomiques Henri Gault et Christian Millau commençait Ă  ĂȘtre dĂ©voyĂ©e par de mauvaises imitations.

Au mĂȘme moment, tandis que les visiteurs au Salon de l’Alimentation de Paris (il se tenait alors Ă  la porte de Versailles, pas encore Ă  Villepinte) se voyaient proposer des Ɠufs en tube et d’étranges granulĂ©s de toutes sortes, de doctes experts expliquaient qu’en l’an 2000, les humains se nourriraient seulement de pilules.

Ces prĂ©visions futuristes ont fait long feu. Aujourd'hui, la « malbouffe » est clouĂ©e au pilori, jugĂ©e nuisible Ă  la santĂ©. Non seulement les autoritĂ©s sanitaires font de la publicitĂ© pour inciter Ă  la consommation quotidienne de fruits et lĂ©gumes mais, progressivement, les produits du terroir, les bonnes vieilles recettes -certes revisitĂ©es- et, plus gĂ©nĂ©ralement, le bien manger, l’authenticitĂ© sont revenues Ă  la mode, Ă  tel point que mĂȘme les industriels de l'agro-alimentaire et les supermarchĂ©s les mettent en avant dans leurs publicitĂ©s !

De fait, les produits locaux, naturels, de saison et si possible bio ont la cote comme jamais. Des légumes oubliés sont réhabilités, les lentilles et les pois chiche retrouvent des amateurs.

Et une fraction non nĂ©gligeable de l’opinion commence Ă  rĂ©aliser qu’il serait prĂ©fĂ©rable -pour notre santĂ© comme pour la planĂšte- de consommer davantage de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales et moins de viande.

Plus d’hĂ©bergement exceptionnel sans gastronomie hors pair

La gastronomie fine, un atout maßtre pour les grands hÎtels. Ici, à la table du Grand Lucé, dans la Sarthe (© Michael Spengler/ Grand Lucé)
La gastronomie fine, un atout maßtre pour les grands hÎtels. Ici, à la table du Grand Lucé, dans la Sarthe (© Michael Spengler/ Grand Lucé)
Dans ce contexte, les émissions culinaires télévisées se sont multipliées et ont évolué. Depuis les années 1980, leurs animateurs et chefs médiatiques vont plus loin que leur célÚbre prédécesseur, Michel Oliver, s'engageant fermement en faveur d'une nourriture plus saine. A l'arrivée, la grande cuisine a été gagnante.

Dans ce mĂȘme contexte a explosĂ© l’engouement des grands hĂŽtels pour les grands chefs Ă©toilĂ©s. Dans la foulĂ©e, un vĂ©ritable "mercato" de ces grands chefs est mĂȘme apparu. LĂ  aussi, la grande cuisine semble en ĂȘtre ressortie gagnante.

Jadis lorsqu’on Ă©voquait les hĂŽtels de luxe, tout un chacun pensait aussitĂŽt lieux sublimes, dĂ©coration magnifique, chambres somptueuses et, bien sĂ»r, discrĂ©tion et services d’exception. Mais pas forcĂ©ment sublime restauration.

Les choses ont changĂ©. Certes, les amateurs de grande cuisine restent prĂȘts Ă  faire un dĂ©tour par le village perdu de Laguiole dans l’Aveyron pour manger chez Bras ou, par Menton, pour dĂ©guster les assemblages dĂ©licats de Mauro Colagreco, le chef du Mirazur.

Cependant, les clients des beaux hĂŽtels entendent aussi trouver de "grandes tables" dans les Ă©tablissements oĂč ils descendent pour dormir.

LIRE AUSSI : Ponant : j'ai testé pour vous la croisiÚre Saveurs, vignes et océan

Comme elle promet des moments aussi dĂ©licieux que mĂ©morables, la gastronomie est dĂ©sormais au cƓur mĂȘme de l’expĂ©rience hĂŽteliĂšre recherchĂ©e par la clientĂšle haut de gamme.

En tĂ©moignent Ă©galement, Ă  leur maniĂšre, les croisiĂšres gastronomiques que n'hĂ©sitent plus Ă  proposer, grands chefs Ă  l’appui, plusieurs compagnies, du Ponant Ă  Croisieurope en passant par Rivages du Monde.

HÎtels de luxe et grands chefs : des voyages gustatifs bien calibrés

Le Domaine de Verchant (@Domaine de Verchant)
Le Domaine de Verchant (@Domaine de Verchant)
Ce n’est pas GĂ©rald Van Reck, le directeur gĂ©nĂ©ral du Domaine de Verchant qui s'inscrira en faux. Ce cinq Ă©toiles, membre du prestigieux rĂ©seau Relais &ChĂąteau, installĂ© au cƓur d'un domaine viticole Ă  Castelnau-le-Lez, aux portes de Montpellier, verra, au premier trimestre 2025, Ă  la fin des travaux en cours, son offre actuelle de 27 chambres et suites complĂ©tĂ©e par l’arrivĂ©e de 25 chambres supplĂ©mentaires.

Son restaurant « La Plage » restera, alors, installĂ© au cƓur des vignes, mais, Ă  cette occasion, son restaurant gastronomique, baptisĂ© « Marcelle », sera transfĂ©rĂ© dans un bĂątiment neuf et sa salle sera quasi sanctuarisĂ©e : elle ne sera plus utilisĂ©e le matin, comme c’était le cas jusqu’ici, pour servir les petits dĂ©jeuners.

Au Domaine de Verchant, l’arrivĂ©e, au printemps 2023, d’un nouveau chef, Alexandre Caillaud, a confirmĂ© l’ambition d‘offrir d’une nouvelle proposition culinaire haut de gamme. Elle rĂ©flĂšte une recherche aromatique subtile, favorisĂ©e par les produits frais achetĂ©s en circuits courts.

Une partie des fruits et lĂ©gumes vient mĂȘme du potager du Domaine qui a Ă©tĂ© agrandi et sera bientĂŽt complĂ©tĂ© par plusieurs hectares de maraĂźchage. « En ce moment, en cuisine, nous travaillons les courgettes et les fĂšves de notre potager », s’enthousiasme GĂ©rald Van Reck.

Si, au restaurant gastronomique du Domaine Verchant, les plats se conjuguent avec les saisons, le voyage gustatif proposé par les deux menus de "Marcelle" (des "balades" en 5 & 7 temps) se veulent un magnifique hommage à la Méditerranée, aux étangs de Camargue et à l'Aveyron.

Le tout est ponctuĂ© de condiments, d'algues, de notes d'agrumes du Roussillon et rehaussĂ© par des accords bien ajustĂ©s avec les vins, grĂące Ă  l’exceptionnelle cave du domaine qui aligne quelque 2 000 rĂ©fĂ©rences.

Bien qu’il ait effectuĂ© son apprentissage dans de prestigieux Ă©tablissements, Alexandre Caillaud n’est pas, Ă  ce jour, un chef Ă©toilĂ©. GĂ©rald Van Reck se prend cependant Ă  rĂȘver qu’il le devienne un jour.

Lire aussi : Domaine de Verchant : les ambitions de GĂ©rald Van Reck 🔑

« Si cela arrivait, assure ce directeur gĂ©nĂ©ral, nous aurions Ă  coup sĂ»r une clientĂšle plus nombreuse». Une clientĂšle pour partie locale, mais aussi composĂ©e de Français et d’EuropĂ©ens en route vers le Sud de la France ou vers l’Espagne et prĂȘts Ă  faire un dĂ©tour par le Domaine de Verchant pour y « vivre » une expĂ©rience gustative haut de gamme.

« Quand c’est naturel et c’est bon, ce n’est pas compliquĂ©, les gens viennent », est convaincu GĂ©rard Van Reck.

La gastronomie n'est plus... une option

Christophe Hay (© Maïkya Studio/ Fleur de Loire)
Christophe Hay (© Maïkya Studio/ Fleur de Loire)
Dans le mĂȘme mouvement, une partie des grands chefs ne se contente plus d'afficher une table raffinĂ©, et de mettre en avant -autre atout gagnant- leur potager maison -et bio s’il vous plaĂźt ! Quelques-uns se lancent, en sus, -et pour leur propre compte- dans l’hĂŽtellerie haut de gamme.

Prenons Christophe Hay qui est, Ă  Blois, Ă  la tĂȘte de « Fleur de Loire », un hĂŽtel-restaurant-spa cinq Ă©toiles. A l’en croire, c’est le mariage entre confort hĂŽtelier, services personnalisĂ©s et saveurs raffinĂ©es qui rend dĂ©sormais le sĂ©jour dans un hĂŽtel de luxe vĂ©ritablement inoubliable.

Lire aussi : Christophe Hay : hÎtelier cinq étoiles, chef étoilé et... paysan !

« Dans un cinq Ă©toiles, il faut positionner la gastronomie sur le haut de gamme. Plus on le fait, plus on attire des clients », assure ce quadragĂ©naire qui, avant de se lancer dans sa propre aventure hĂŽteliĂšre, s’est fait connaĂźtre avec un restaurant deux Ă©toiles Ă  Montlivault (Loir-et-Cher).

Selon lui, un hĂ©bergement exceptionnel ne va plus sans gastronomie hors pair. Son tĂ©moignage confirme que la gastronomie de haut vol n’est plus, aujourd’hui, une "option".

Prestigieux, mais contraignant aussi

Cependant, aprÚs des années de course aux restaurants étoilés et aux trÚs trÚs grands chefs, un doute semble traverser des hÎtels prestigieux.

Revenons au Plaza AthĂ©nĂ©e. En 2021, ce Palace a mis fin Ă  vingt-et-un ans de partenariat avec le chef multi-Ă©toilĂ© Alain Ducasse et l’a remplacĂ© par Jean Imbert, jeune cuisinier trĂšs mĂ©diatique rĂ©vĂ©lĂ© par l’émission «Top Chef» en 2012.

Selon les puristes, Imbert n'avait pas le profil type d'un patron de restaurant 3-Ă©toiles au sein d'un palace. Le Plaza AthĂ©nĂ©e a mĂȘme Ă©tĂ© accusĂ© de tourner le dos au monde des Ă©toilĂ©s pour sĂ©duire la clientĂšle plus jet-set de Jean Imbert.

Ce palace parisien n’est le seul Ă  aller dans cette direction : deux ans auparavant, malgrĂ© ses deux Ă©toiles Michelin, StĂ©phanie Le Quellec avait Ă©tĂ© Ă©cartĂ©e du Prince de Galles, car cet autre cinq Ă©toiles du « Triangle d'or parisien » souhaitait mettre en place un « nouveau concept de restauration ».

Depuis, Norbert Tarayre, le cuisinier star de M6 a été chargé de mitonner les plats du trÚs chic "Restaurant & Bar 19.20" du Prince de Galles.

Enfin, en 2022, le Ritz Paris a remplacĂ© Nicolas Sale, « chef de l’annĂ©e » 2017, par EugĂ©nie BĂ©ziat, une trentenaire certes talentueuse mais peu connue, car jusque-lĂ  cheffe d'une table une Ă©toile dans les Alpes-Maritimes.

Vers des modÚles moins élitistes ?

Un joli décor, une table joliment dressé contribuent aussi au plaisir des papilles. Ici, au restaurant Marcelle du Domaine de Verchant (©Domaine de Verchant)
Un joli décor, une table joliment dressé contribuent aussi au plaisir des papilles. Ici, au restaurant Marcelle du Domaine de Verchant (©Domaine de Verchant)
Ces mouvements montrent qu'Ă  tort ou Ă  raison, des hĂŽtels de luxe semblent tentĂ©s d’opter pour des modĂšles un tantinet moins Ă©litistes.

En effet, si dĂ©crocher un (ou plusieurs) Ă©toile(s) Michelin atteste toujours d’une reconnaissance particuliĂšre, d’une excellence qui distingue dans le vaste monde de la haute gastronomie, l'obtention puis la conservation de ce prestigieux Graal est quand mĂȘme trĂšs coĂ»teux et trĂšs -et parfois trop- contraignant.

Si les étoiles Michelin font accourir les gourmets, conserver ces étoiles, année aprÚs année, induit souvent des investissements financiers pour respecter le standing atteint (embauche de personnel qualifié, renouvellement de la décoration, du matériel, recherche incessante de l'excellence
). La pression qui en résulte est parfois difficile à supporter.

Ces derniÚres années, on a donc vu des restaurateurs, par exemple Sébastien Bras à Laguiole, « rendre » leur étoile, pour retrouver une certaine liberté.

Mieux vaut peut-ĂȘtre prĂ©venir que guĂ©rir, comme le veut un vieil adage. Sous des couverts glamour, le petit monde des Ă©toilĂ©s est dur, parfois impitoyable. Ceux qui perdent une Ă©toile sont blessĂ©s. C'est peu dire qu'ils le vivent souvent trĂšs trĂšs mal.

En annonçant, en avril 2024, la fermeture de son restaurant le "Trou gascon" (Paris, XIIe), trois ans aprÚs celle de son Carré des feuillants (Paris, Ier) fermé en 2021, le chef doublement étoilé Alain Dutournier n'a d'ailleurs pas mùché ses mots.

« PassionnĂ©s du bel ouvrage et toujours en quĂȘte de qualitĂ©, nous avons traversĂ© ces annĂ©es avec les alĂ©as de la presse et de cette fichue notoriĂ©tĂ©, a-t-il Ă©crit dans un courrier adressĂ© Ă  ses clients, Ă  ses amis, Ă  ses clients-amis. Ainsi nous avons survĂ©cu aussi Ă  certains « jugeurs » distributeurs de bons points, persuadĂ©s de faire la pluie et le beau temps, convaincus de leurs connaissances, parfois superficielles ou prĂ©tendues gastronomiques
 ».

"Simplement" gastronomique ?

Maxime Thomas (à gauche) et Ludovic Poirier (à droite) au Grand Lucé (© )
Maxime Thomas (à gauche) et Ludovic Poirier (à droite) au Grand Lucé (© )
Bien que les grands chefs et leur "mercato" restent sous le feu des projecteurs, des hĂŽtels de trĂšs bon niveau semblent volontiers se contenter d'afficher un restaurant simplement (si l'on peut dire...) gastronomique. ]b

Si la maison est sérieuse, si le chef fait montre de son talent pour créer des saveurs et des présentations qui émerveillent, ce positionnement a ses avantages. Et puis, il est tellement moins stressant.

Prenons le chùteau du Grand Lucé, construit à la fin du XVIIIe siÚcle par Jacques Pineau de Viennay, baron de Lucé, au sud du Mans (Sarthe).

RachetĂ© il y a quelques annĂ©es par un couple d’AmĂ©ricains fortunĂ©, puis restaurĂ©, il hĂ©berge dĂ©sormais un boutique hĂŽtel de luxe » de 17 chambres (Ă  partir de 650 Ă  850 € la nuit) qui s’est vu, cette annĂ©e, dĂ©cerner deux clĂ©s Michelin, nouvelle distinction hĂŽteliĂšre inventĂ©e par "Bibendum" qui se prĂ©sente comme Ă©quivalente aux Ă©toiles accordĂ©es aux restaurants. La clientĂšle anglo-saxonne raffole de ce « petit Versailles » sarthois, selon Ludovic Poirier, son directeur gĂ©nĂ©ral.

Le Grand Lucé ne dédaigne pas de servir de bons burgers à sa clientÚle américaine
, car "il en faut pour tous les goĂ»ts", selon Ludovic Poirier. En mĂȘme temps, l'Ă©tablissement se vante de proposer des cocktails maison infusĂ©s aux herbes des potagers.

Dans la salle Ă  manger originelle du chĂąteau, il se dĂ©ploie aussi l’expĂ©rience Ă©levĂ©e du concept de « la ferme Ă  la table » voulu par le chef Maxime Thomas. Ce dernier prĂ©pare de superbes plats rĂ©solument français en mettant l’accent sur les saisons, et les ingrĂ©dients bios d’origine locale.

LIRE AUSSI : Tourisme gastronomique, comment choisir sa destination ?

Avec des formules Ă  des prix encore abordables, s’agissant d’un Ă©tablissement de cette qualitĂ© (de 42 € Ă  85 € le menu, hors vin bien entendu), le restaurant « Le LucĂ© » a tout pour faire plaisir Ă  une clientĂšle locale, rĂ©gionale et internationale, se rĂ©jouit Ludovic Poirier. Qui Ă©lude la question de "l’étoile" d’un : « On y pense. C’est vrai, ce serait un plus ».

Un lieu prestigieux, mais deux tables

Au restaurant "L'amour blanc", à Blois (© Fleur de Loire)
Au restaurant "L'amour blanc", à Blois (© Fleur de Loire)
Si, globalement, le marché mondial de la restauration se porte bien, plusieurs fermetures de tables parisiennes étoilées, ces derniÚres années, attiré l'attention sur la délicate équation du business model.

D'autant plus qu'au lendemain de la longue et redoutable pandĂ©mie de Covid,b[ la hausse des coĂ»ts des matiĂšres premiĂšres et de l’énergie
, parfois aussi la pénurie de personnel, sont venues sérieusement compliquer la donne.

De là, à conclure qu'il y a besoin de revisiter les équations économiques, il n'y a qu'un pas.

Ce n'est probablement pas par hasard non plus que des chefs qui ont les coudées franches, se plaisent désormais à compléter leur offre haut de gamme, par une deuxiÚme enseigne, plus abordable.

Revenons-en Ă  Christophe Hay. A Blois, le prestige de son cinq Ă©toiles "Fleur de Loire" est, certes, rĂ©haussĂ© par la prĂ©sence d'un restaurant gastronomique]b qui porte le nom de ce grand chef. Mais, Ă  cĂŽtĂ©, Christophe Hay propose un second restaurant, appelĂ©, lui, « L’amour blanc ».

La cuisine de cette seconde table reste signĂ©e de ce chef doublement Ă©toilĂ©, mais les prix, plus raisonnables, la rendent accessible Ă  une clientĂšle locale, un peu moins argentĂ©e et peut-ĂȘtre plus jeune.

b[Une démonstration, s'il en fallait une, que le monde des grands hÎtels et des grandes tables n'a pas fini d'évoluer.

PAULA BOYER Publié par Paula Boyer Responsable rubrique LuxuryTravelMaG - TourMaG.com
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