Rouge vif comme la trésorerie de la compagnie pour laquelle ils volaient, on ne reverra plus les Airbus de PLAY.
Le 29 septembre dernier, la compagnie islandaise a annoncé l’arrêt immédiat de son activité, mettant au chômage environ 400 personnes et laissant en carafe quelques milliers de passagers.et notament une grosse centaine de supporters français qui voulaient se rendre la semaine dernière en Islande pour supporter l'équipe de France de football.
Elle desservait une trentaine de destinations en Europe et vers les États-Unis.
Pour justifier de cet arrêt brutal, comme on en connaît de temps en temps dans le monde de l’aérien, la compagnie, dans un communiqué a évoqué des performances financières depuis longtemps inférieures aux prévisions, de faibles ventes de billets ces dernières semaines, et des changements dans la stratégie de la compagnie qui ont suscité le mécontentement de certains employés.
Le 29 septembre dernier, la compagnie islandaise a annoncé l’arrêt immédiat de son activité, mettant au chômage environ 400 personnes et laissant en carafe quelques milliers de passagers.et notament une grosse centaine de supporters français qui voulaient se rendre la semaine dernière en Islande pour supporter l'équipe de France de football.
Elle desservait une trentaine de destinations en Europe et vers les États-Unis.
Pour justifier de cet arrêt brutal, comme on en connaît de temps en temps dans le monde de l’aérien, la compagnie, dans un communiqué a évoqué des performances financières depuis longtemps inférieures aux prévisions, de faibles ventes de billets ces dernières semaines, et des changements dans la stratégie de la compagnie qui ont suscité le mécontentement de certains employés.
PLAY, née avec le « revenge travel »
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Véritablement lancée en 2021 dans l’euphorie du « revenge travel » post covid, PLAY a tenté sa chance en essayant de ne pas commettre les erreurs de sa compatriote WOW Air disparue en 2019, car trop pressée de grandir et exploitant des avions trop gros et trop chers.
Si, au départ et dans une conjoncture de reprise, la commercialisation de vols vers les États-Unis via Reykjavik pouvait sembler une bonne idée, sur la longueur, le modèle n’a pas tenu.
On peut aller chercher les causes de cet échec dans le fait qu’en même temps que ces derniers mois la demande faiblissait, des concurrents nordiques, un temps affaiblis par le covid, reprenaient du poil de la bête.
Si, au départ et dans une conjoncture de reprise, la commercialisation de vols vers les États-Unis via Reykjavik pouvait sembler une bonne idée, sur la longueur, le modèle n’a pas tenu.
On peut aller chercher les causes de cet échec dans le fait qu’en même temps que ces derniers mois la demande faiblissait, des concurrents nordiques, un temps affaiblis par le covid, reprenaient du poil de la bête.
Concurrence nordique
Finnair en Finlande, tout d’abord, qui, pour compenser la difficulté de voler sur son marché de prédilection, l’Asie, faute de pouvoir survoler la Russie, a mis depuis quelques années le paquet sur les États-Unis avec un certain succès.
Au départ de Paris et via Helsinki, la compagnie finlandaise proposait récemment des vols aller-retour à des tarifs très attractifs vers plusieurs villes des États-Unis, notamment Los Angeles à 457€ ou New York à 419€.
SAS aussi, au Danemark, en grandes difficultés il y a deux ans, mais redevenue conquérante depuis sa reprise par le groupe Air France - KLM et qui, elle aussi, repart en force vers les États-Unis et l’Europe (elle vient d’annoncer son retour à Marseille pour l’été 2026).
Au départ de Paris et via Helsinki, la compagnie finlandaise proposait récemment des vols aller-retour à des tarifs très attractifs vers plusieurs villes des États-Unis, notamment Los Angeles à 457€ ou New York à 419€.
SAS aussi, au Danemark, en grandes difficultés il y a deux ans, mais redevenue conquérante depuis sa reprise par le groupe Air France - KLM et qui, elle aussi, repart en force vers les États-Unis et l’Europe (elle vient d’annoncer son retour à Marseille pour l’été 2026).
PLAY, une fuite en avant
Avec la dégradation de ses recettes vers les USA, PLAY a tenté en mars dernier de se recentrer sur l’Europe, mais avec une restructuration dont la nature avait déjà des airs d’agonie.
Cependant, cette ultime et curieuse stratégie ne semble pas avoir alerté le gouvernement islandais, qui se dit aujourd’hui étonné d’une défaillance si soudaine.
En mars 2025,PLAY a obtenu un CTA (certificat de transporteur aérien) délivré par l’aviation civile maltaise pour sa filiale Play Europe, afin de se recentrer sur les vols directs depuis Reykjavik vers les destinations loisirs.
En même temps, PLAY, via Play Europe a loué ses avions à des compagnies tierces qui volent donc sous CTA maltais avec des équipages Play Europe recrutés dans le pays de la compagnie cliente. Autant dire un démantèlement de la compagnie via des opérations légales, mais « limite » et qui ont provoqué le mécontentement des personnels.
Peine perdue puisque PLAY a perdu 15,2 millions de dollars au deuxième trimestre 2025, pour un chiffre d'affaires en recul de 7,9%, à 72,1 millions de dollars.
Fin août et selon un scénario bien connu lors d’une agonie de compagnie aérienne, l’autorité de l'aviation civile islandaise s’est vu promettre qu'une augmentation de capital de la compagnie était prévue, mais rien n’est venu. Game over.
Cependant, cette ultime et curieuse stratégie ne semble pas avoir alerté le gouvernement islandais, qui se dit aujourd’hui étonné d’une défaillance si soudaine.
En mars 2025,PLAY a obtenu un CTA (certificat de transporteur aérien) délivré par l’aviation civile maltaise pour sa filiale Play Europe, afin de se recentrer sur les vols directs depuis Reykjavik vers les destinations loisirs.
En même temps, PLAY, via Play Europe a loué ses avions à des compagnies tierces qui volent donc sous CTA maltais avec des équipages Play Europe recrutés dans le pays de la compagnie cliente. Autant dire un démantèlement de la compagnie via des opérations légales, mais « limite » et qui ont provoqué le mécontentement des personnels.
Peine perdue puisque PLAY a perdu 15,2 millions de dollars au deuxième trimestre 2025, pour un chiffre d'affaires en recul de 7,9%, à 72,1 millions de dollars.
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