Jean-Pierre Mas Président des Entreprises du Voyage dresse le bilan de l'été : "Nous constatons une croissance assez forte du moyen-courrier au détriment du long-courrier. Pour résumer les Français ont dépensé un peu plus et sont allés moins loin" - Photo JDL
TourMaG : Quel bilan dressez-vous de l'été 2022 ?
Jean-Pierre Mas : Le bilan de l'Ă©tĂ©, sur juillet et aoĂ»t, est globalement positif. Nous retrouvons le mĂȘme nombre de dossiers traitĂ©s qu'en 2019 avec un volume d'affaires en hausse de 20%.
Cette augmentation sensible du volume d'affaires est liée au phénomÚne inflationniste d'une part, et d'autre part au budget plus élevé dédié aux voyages.
Ceux qui ont les moyens de partir en vacances n'ont pas de problÚme de pouvoir d'achat, et ont consacré une enveloppe plus importante à leurs voyages.
Nous assistons aussi à un rééquilibrage entre juillet et août, avec un mois de juillet plus dynamique. Nous arrivons à une sorte de lissage sur les deux mois d'été. Cela s'explique sans doute par la forte envie de voyage. Ceux qui voulaient voyager ont souhaité partir dÚs que cela a été possible.
Nous constatons une croissance assez forte du moyen-courrier au détriment du long-courrier. Pour résumer les Français ont dépensé un peu plus et sont allés moins loin.
Jean-Pierre Mas : Le bilan de l'Ă©tĂ©, sur juillet et aoĂ»t, est globalement positif. Nous retrouvons le mĂȘme nombre de dossiers traitĂ©s qu'en 2019 avec un volume d'affaires en hausse de 20%.
Cette augmentation sensible du volume d'affaires est liée au phénomÚne inflationniste d'une part, et d'autre part au budget plus élevé dédié aux voyages.
Ceux qui ont les moyens de partir en vacances n'ont pas de problÚme de pouvoir d'achat, et ont consacré une enveloppe plus importante à leurs voyages.
Nous assistons aussi à un rééquilibrage entre juillet et août, avec un mois de juillet plus dynamique. Nous arrivons à une sorte de lissage sur les deux mois d'été. Cela s'explique sans doute par la forte envie de voyage. Ceux qui voulaient voyager ont souhaité partir dÚs que cela a été possible.
Nous constatons une croissance assez forte du moyen-courrier au détriment du long-courrier. Pour résumer les Français ont dépensé un peu plus et sont allés moins loin.
Jean-Pierre Mas: L'été a été un bordel sans nom pour les professionnels avec beaucoup de contraintes pour modifier et réorganiser les séjours. Il y a eu deux attitudes chez les compagnies : d'une part celles qui ont programmé les vols en sachant qu'elles ne les assureraient pas. Cela leur a permis d'engranger des réservations et de l'argent.
D'autre part, il y a eu celles qui voulaient assurer les vols et qui n'ont pas pu opérer en raison du manque de personnel ou des restrictions imposées par les aéroports. Cette situation a donné lieu à un nombre de litiges trÚs importants.
TourMaG : Ces plans de vols non tenus et ces annulations de vols mettent-ils les opérateurs en grande difficulté ?
Jean-Pierre Mas: Pour les opérateurs, ces annulations ont engendré un travail énorme, cela a été épouvantable. Cette pagaille a été plus importante en juillet qu'en août.
Je n'ai pas d'outil pour contraindre les compagnies. Il y a simplement les sanctions prévues par la loi.
Inflation : "si Ryanair ne fait plus de billet à 10⏠c'est plutÎt une bonne nouvelle"
TourMaG : Quelles sont les perspectives pour l'automne - hiver ?
Jean-Pierre Mas: Nous sommes trÚs en retard en termes de réservations sur la période automne - hiver. Nous constatons comme pour l'été, que les prises de décision sont trÚs tardives. Il reste une crainte de ne pas pouvoir réaliser le voyage dans lequel on a investi.
MĂȘme les mois de septembre et octobre sont en retard par rapport Ă 2019.
TourMaG : Revenons sur le phénomÚne inflationniste que nous traversons. Est-ce une source d'inquiétude ?
Jean-Pierre Mas : L'inflation que nous vivons aujourd'hui reste un phénomÚne supportable. Dans la hausse du volume d'affaires de 20% enregistrée cet été versus l'été 2019, il y a une part imputable à la hausse des tarifs aériens, mais pas uniquement. Il y a une autre part due aux budgets vacances plus élevés pour notre clientÚle.
Je pense que tout ceci va se réguler. Et puis si Ryanair ne fait plus de billet à 10⏠c'est plutÎt une bonne nouvelle. Il faut que les choses de façon générale ait une valeur qui corresponde aux coûts de production.
Jean-Pierre Mas: Nous sommes trÚs en retard en termes de réservations sur la période automne - hiver. Nous constatons comme pour l'été, que les prises de décision sont trÚs tardives. Il reste une crainte de ne pas pouvoir réaliser le voyage dans lequel on a investi.
MĂȘme les mois de septembre et octobre sont en retard par rapport Ă 2019.
TourMaG : Revenons sur le phénomÚne inflationniste que nous traversons. Est-ce une source d'inquiétude ?
Jean-Pierre Mas : L'inflation que nous vivons aujourd'hui reste un phénomÚne supportable. Dans la hausse du volume d'affaires de 20% enregistrée cet été versus l'été 2019, il y a une part imputable à la hausse des tarifs aériens, mais pas uniquement. Il y a une autre part due aux budgets vacances plus élevés pour notre clientÚle.
Je pense que tout ceci va se réguler. Et puis si Ryanair ne fait plus de billet à 10⏠c'est plutÎt une bonne nouvelle. Il faut que les choses de façon générale ait une valeur qui corresponde aux coûts de production.
"Le mix destination a déjà évolué. C'est déjà perceptible."
TourMaG : Cette inflation en France se double d'une parité euro/dollar défavorable...
Jean-Pierre Mas : Il est certain que le dollar supérieur à l'euro ce n'est pas une bonne nouvelle pour les destinations en dollars. En revanche pour la France, c'est une bonne nouvelle en tant que destination touristique.
TourMaG : La hausse des tarifs pourrait-elle faire évoluer le mix destinations des voyageurs Français ?
Jean-Pierre Mas : Le mix destination a dĂ©jĂ Ă©voluĂ©. C'est dĂ©jĂ perceptible. Je ne sais pas si c'est liĂ© aux tarifs ou Ă la crainte d'ĂȘtre pris en otage dans une destination lointaine.
La part du long-courrier en juillet et aoĂ»t 2022 a perdu 3 points (12%) par rapport aux mĂȘmes mois en 2019 (15%).
La seule destination qui est passĂ©e Ă travers c'est la RĂ©publique Dominicaine. C'est le seul long-courrier avec l'Egypte - qui n'est pas vĂ©ritablement un long-courrier- Ă ĂȘtre dans le TOP 10 de l'Ă©tĂ©.
TourMaG : Avec la crise, le secteur a été identifié par les pouvoirs publics. Toutefois depuis la nomination de la nouvelle Ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme Olivia Grégoire, nous avons l'impression que le secteur est moins visible... Avez-vous eu des contacts avec la nouvelle Ministre déléguée ?
Jean-Pierre Mas : Nous avons eu des contacts avec son cabinet, mais n'avons pas encore rencontré Olivia Grégoire.
Elle devrait ĂȘtre prĂ©sente Ă notre AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale qui se dĂ©roulera Ă l'IFTM Top Resa. La visibilitĂ© a Ă©tĂ© accrue pas la crise. L'objectif n'est pas nĂ©cessairement d'ĂȘtre visible, c'est d'avoir les bons interlocuteurs lorsqu'on en a besoin.
Jean-Pierre Mas : Il est certain que le dollar supérieur à l'euro ce n'est pas une bonne nouvelle pour les destinations en dollars. En revanche pour la France, c'est une bonne nouvelle en tant que destination touristique.
TourMaG : La hausse des tarifs pourrait-elle faire évoluer le mix destinations des voyageurs Français ?
Jean-Pierre Mas : Le mix destination a dĂ©jĂ Ă©voluĂ©. C'est dĂ©jĂ perceptible. Je ne sais pas si c'est liĂ© aux tarifs ou Ă la crainte d'ĂȘtre pris en otage dans une destination lointaine.
La part du long-courrier en juillet et aoĂ»t 2022 a perdu 3 points (12%) par rapport aux mĂȘmes mois en 2019 (15%).
La seule destination qui est passĂ©e Ă travers c'est la RĂ©publique Dominicaine. C'est le seul long-courrier avec l'Egypte - qui n'est pas vĂ©ritablement un long-courrier- Ă ĂȘtre dans le TOP 10 de l'Ă©tĂ©.
TourMaG : Avec la crise, le secteur a été identifié par les pouvoirs publics. Toutefois depuis la nomination de la nouvelle Ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme Olivia Grégoire, nous avons l'impression que le secteur est moins visible... Avez-vous eu des contacts avec la nouvelle Ministre déléguée ?
Jean-Pierre Mas : Nous avons eu des contacts avec son cabinet, mais n'avons pas encore rencontré Olivia Grégoire.
Elle devrait ĂȘtre prĂ©sente Ă notre AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale qui se dĂ©roulera Ă l'IFTM Top Resa. La visibilitĂ© a Ă©tĂ© accrue pas la crise. L'objectif n'est pas nĂ©cessairement d'ĂȘtre visible, c'est d'avoir les bons interlocuteurs lorsqu'on en a besoin.
"Nous travaillons sur le sujet des recrutements"
TourMaG : Quels sont les dossiers sur lesquels vous travaillez avec les pouvoirs publics ?
Jean-Pierre Mas : Nous travaillons sur le sujet des recrutements. Il y a une grande campagne de communication qui se prĂ©pare avec un un budget consĂ©quent de 9 MâŹ. Cette enveloppe concerne tous les mĂ©tiers du tourisme.
Cette opĂ©ration a pour but d'amĂ©liorer l'attractivitĂ© de notre secteur et de donner envie aux gens de travailler dans le tourisme. Les Entreprises du Voyage ont Ă©tĂ© associĂ©es Ă cette campagne qui devrait ĂȘtre lancĂ©e en septembre.
Elle renverra sur la plateforme MonEmploiTourisme.fr Le recrutement reste un sujet de préoccupation important. Nous sommes toujours dans une situation de sous-effectif, le marché reste tendu. Dans le business travel, les niveaux d'activité se rapprochent de plus en plus des niveaux de 2019 sans les atteindre. Nous y constatons également de fortes tensions au niveau de l'emploi.
TourMaG : Le salaire est un levier d'attractivité pour le secteur. Vous avez lancé des négociations avec les partenaires sociaux fin juin 2022, sur les salaires minimums de la branche, notamment pour rattraper le niveau du SMIC. Qu'en pensez-vous pouvoir aboutir ?
Jean-Pierre Mas : Nous devrions aboutir mi-septembre.
Jean-Pierre Mas : Nous travaillons sur le sujet des recrutements. Il y a une grande campagne de communication qui se prĂ©pare avec un un budget consĂ©quent de 9 MâŹ. Cette enveloppe concerne tous les mĂ©tiers du tourisme.
Cette opĂ©ration a pour but d'amĂ©liorer l'attractivitĂ© de notre secteur et de donner envie aux gens de travailler dans le tourisme. Les Entreprises du Voyage ont Ă©tĂ© associĂ©es Ă cette campagne qui devrait ĂȘtre lancĂ©e en septembre.
Elle renverra sur la plateforme MonEmploiTourisme.fr Le recrutement reste un sujet de préoccupation important. Nous sommes toujours dans une situation de sous-effectif, le marché reste tendu. Dans le business travel, les niveaux d'activité se rapprochent de plus en plus des niveaux de 2019 sans les atteindre. Nous y constatons également de fortes tensions au niveau de l'emploi.
TourMaG : Le salaire est un levier d'attractivité pour le secteur. Vous avez lancé des négociations avec les partenaires sociaux fin juin 2022, sur les salaires minimums de la branche, notamment pour rattraper le niveau du SMIC. Qu'en pensez-vous pouvoir aboutir ?
Jean-Pierre Mas : Nous devrions aboutir mi-septembre.
PGE : "Il y a peu d'espoir qu'il y ait une modification des rĂšgles"
TourMaG : Quels sont les autres chantiers sur lesquels vous travaillez ?
Jean-Pierre Mas : Les deux gros sujets sont l'attractivité et la formation. Nous sommes en train de collecter les besoins en matiÚre de formation. Certains besoins ne sont pas satisfaits. Il y a un besoin important de remobilisation, de motivation des équipes.
TourMaG : Les PGE sont-ils toujours un sujet de préoccupation. Avez-vous toujours des discussions avec le gouvernement pour faire bouger les lignes sur la durée des remboursements ?
Jean-Pierre Mas : Il y a peu d'espoir qu'il y ait une modification des rĂšgles concernant le remboursement des PGE (PrĂȘt garanti par l'Etat). Nous avons beaucoup argumentĂ©. Il y aura peut-ĂȘtre, au cas par cas, une Ă©tude pour ceux qui auront des difficultĂ©s Ă rembourser pour Ă©viter que le PGE les mette en Ă©tat de cessation de paiement.
Mais ce n'est pas gagné.
TourMaG : En avril dernier aprÚs avoir interrogé vos adhérents, vous indiquiez qu'1/3 d'entre eux n'étaient pas en mesure de rembourser les PGE dans un délai de 4 ans. Est-ce une source d'inquiétude ?
Jean-Pierre Mas : C'est un sujet de préoccupation. Nous n'avons pas eu de retour de nos adhérents pendant l'été, mais nous allons le sentir quand la trésorerie va baisser un peu, au mois d'octobre.
L'activité est en progression cet été par rapport à 2019, et c'est encourageant pour la viabilité des entreprises. Maintenant la capacité de remboursement n'est pas acquise pour tous. Il y a des entreprises qui auront des difficultés à rembourser c'est évident.
Jean-Pierre Mas : Les deux gros sujets sont l'attractivité et la formation. Nous sommes en train de collecter les besoins en matiÚre de formation. Certains besoins ne sont pas satisfaits. Il y a un besoin important de remobilisation, de motivation des équipes.
TourMaG : Les PGE sont-ils toujours un sujet de préoccupation. Avez-vous toujours des discussions avec le gouvernement pour faire bouger les lignes sur la durée des remboursements ?
Jean-Pierre Mas : Il y a peu d'espoir qu'il y ait une modification des rĂšgles concernant le remboursement des PGE (PrĂȘt garanti par l'Etat). Nous avons beaucoup argumentĂ©. Il y aura peut-ĂȘtre, au cas par cas, une Ă©tude pour ceux qui auront des difficultĂ©s Ă rembourser pour Ă©viter que le PGE les mette en Ă©tat de cessation de paiement.
Mais ce n'est pas gagné.
TourMaG : En avril dernier aprÚs avoir interrogé vos adhérents, vous indiquiez qu'1/3 d'entre eux n'étaient pas en mesure de rembourser les PGE dans un délai de 4 ans. Est-ce une source d'inquiétude ?
Jean-Pierre Mas : C'est un sujet de préoccupation. Nous n'avons pas eu de retour de nos adhérents pendant l'été, mais nous allons le sentir quand la trésorerie va baisser un peu, au mois d'octobre.
L'activité est en progression cet été par rapport à 2019, et c'est encourageant pour la viabilité des entreprises. Maintenant la capacité de remboursement n'est pas acquise pour tous. Il y a des entreprises qui auront des difficultés à rembourser c'est évident.
Géopolitique, covid, économie : "ces sujets nécessitent de l'attention et de la vigilance..."
TourMaG : AprÚs deux ans de pandémie et les difficultés que le secteur a connu, il y aura des faillites...
Jean-Pierre Mas : Dans les faillites, il y a deux cas : ceux qui étaient malades avant la pandémie ne vont pas sortir miraculés de la crise.
Pour ces profils, des cessations de paiement pourraient intervenir pendant l'hiver. Ensuite il y a ceux, qui n'étaient pas malades et qui sont fragilisés par les remboursements du PGE. Ce sont surtout ces entreprises qu'il va falloir assister.
Dans les faillites que nous avons eu jusqu'ici, ce sont des faillites dont les origines datent d'avant la crise.
TourMaG : Certaines lignes vont bouger au niveau européen : la directive des voyages à forfait, le rÚglement européen des passagers aériens...
Jean-Pierre Mas : Les dossiers européens sont suivis au niveau de l'ECTAA. Nous tenons à garder un discours commun. Sur la directive européenne des voyages à forfait nous en sommes aux prémices de la réflexion.
Sur le volet aérien, nous insistons sur la mise en place d'une garantie pour les billets émis et non volés.
TourMaG : ProblÚmes géopolitiques, vague éventuelle de covid-19 cet hiver, climat économique... les nuages sont nombreux en cette rentrée. Y a t-il une vigilance particuliÚre sur l'un de ces sujets ?
Jean-Pierre Mas : Aucun ne m'inquiÚte particuliÚrement, mais tous nécessitent de l'attention et de la vigilance. Ce contexte va inciter les entreprises à la prudence, à ne pas trop investir.
Le covid-19, je pense que nous allons nous habituer Ă vivre avec. Mais il n'empĂȘche que certains pays pourraient remettre en place des restrictions.
Sur le plan économique, nous ne sommes pas en situation de crise. Nous sommes dans un phénomÚne d'augmentation des prix modérés en France par rapport à d'autres pays. La Grande-Bretagne est en situation de crise économique, mais pas nous. Toutefois, la contamination est toujours possible. Nous ne sommes pas à l'abri.
Quant à la géopolitique, c'est un peu comme le covid : nous nous sommes faits à l'idée d'un conflit armé en Europe. Si cette guerre venait à dégénérer cela pourrait avoir des conséquences grave. Mais dans l'Etat actuel, cela n'a pas d'incidence sur les déplacements, mis à part pour les pays concernés. Il y a toujours, bien sûr, un risque de dégradation...
Jean-Pierre Mas : Dans les faillites, il y a deux cas : ceux qui étaient malades avant la pandémie ne vont pas sortir miraculés de la crise.
Pour ces profils, des cessations de paiement pourraient intervenir pendant l'hiver. Ensuite il y a ceux, qui n'étaient pas malades et qui sont fragilisés par les remboursements du PGE. Ce sont surtout ces entreprises qu'il va falloir assister.
Dans les faillites que nous avons eu jusqu'ici, ce sont des faillites dont les origines datent d'avant la crise.
TourMaG : Certaines lignes vont bouger au niveau européen : la directive des voyages à forfait, le rÚglement européen des passagers aériens...
Jean-Pierre Mas : Les dossiers européens sont suivis au niveau de l'ECTAA. Nous tenons à garder un discours commun. Sur la directive européenne des voyages à forfait nous en sommes aux prémices de la réflexion.
Sur le volet aérien, nous insistons sur la mise en place d'une garantie pour les billets émis et non volés.
TourMaG : ProblÚmes géopolitiques, vague éventuelle de covid-19 cet hiver, climat économique... les nuages sont nombreux en cette rentrée. Y a t-il une vigilance particuliÚre sur l'un de ces sujets ?
Jean-Pierre Mas : Aucun ne m'inquiÚte particuliÚrement, mais tous nécessitent de l'attention et de la vigilance. Ce contexte va inciter les entreprises à la prudence, à ne pas trop investir.
Le covid-19, je pense que nous allons nous habituer Ă vivre avec. Mais il n'empĂȘche que certains pays pourraient remettre en place des restrictions.
Sur le plan économique, nous ne sommes pas en situation de crise. Nous sommes dans un phénomÚne d'augmentation des prix modérés en France par rapport à d'autres pays. La Grande-Bretagne est en situation de crise économique, mais pas nous. Toutefois, la contamination est toujours possible. Nous ne sommes pas à l'abri.
Quant à la géopolitique, c'est un peu comme le covid : nous nous sommes faits à l'idée d'un conflit armé en Europe. Si cette guerre venait à dégénérer cela pourrait avoir des conséquences grave. Mais dans l'Etat actuel, cela n'a pas d'incidence sur les déplacements, mis à part pour les pays concernés. Il y a toujours, bien sûr, un risque de dégradation...
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Publié par CĂ©line Eymery
















