Depuis de nombreuses années, le patron de Ryanair nous a habitués aux provocations, aux déclarations tonitruantes pour faire parler de lui et occuper le devant de la scène pour offrir de la publicité gratuite à sa compagnie.
Provocateur, grossier, sans scrupules, Michael O’Leary, règne sur le transport aérien low cost tel l’imperator. A bien des égards il me fait penser au Président américain.
En imposant ses conditions d’une desserte aérienne, Michael O’Leary qui se définit comme un « sale petit con » a rançonné, partout en Europe des régions, des départements, des chambres de commerce et d’Industrie, des communautés d’agglomération, des aéroports régionaux et que sais-je encore.
Et s’il faut rendre à César ce qui lui appartient, reconnaissons lui comme au président Donal Trump un certain talent et du flair pour les affaires.
Il en fallait pour oser importer en Europe ce modèle de low cost depuis les États-Unis dans les années 90, même si ça n'a pas toujours été un long fleuve tranquille, notamment au regard du droit européen.
Aujourd’hui et malgré ses incessantes jérémiades contre les taxes qui l'étranglent, sa « compagnie » bat des records de fréquentation.
61 millions de passagers de juin à août derniers et un bénéfice record net de 820 millions d’euros au 1er trimestre, soit plus du double que l’année dernière. Le fisc ne le ratiboise pas, tant s'en faut...
A lire aussi : Ryanair condamnée à 1,3 M€... avant une amende à plus d'un milliard d'euros ?
Provocateur, grossier, sans scrupules, Michael O’Leary, règne sur le transport aérien low cost tel l’imperator. A bien des égards il me fait penser au Président américain.
En imposant ses conditions d’une desserte aérienne, Michael O’Leary qui se définit comme un « sale petit con » a rançonné, partout en Europe des régions, des départements, des chambres de commerce et d’Industrie, des communautés d’agglomération, des aéroports régionaux et que sais-je encore.
Et s’il faut rendre à César ce qui lui appartient, reconnaissons lui comme au président Donal Trump un certain talent et du flair pour les affaires.
Il en fallait pour oser importer en Europe ce modèle de low cost depuis les États-Unis dans les années 90, même si ça n'a pas toujours été un long fleuve tranquille, notamment au regard du droit européen.
Aujourd’hui et malgré ses incessantes jérémiades contre les taxes qui l'étranglent, sa « compagnie » bat des records de fréquentation.
61 millions de passagers de juin à août derniers et un bénéfice record net de 820 millions d’euros au 1er trimestre, soit plus du double que l’année dernière. Le fisc ne le ratiboise pas, tant s'en faut...
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Ryanair : céder n’est pas la solution

Comme Donald Trump, il provoque, il choque par média interposé.
Comme Donald Trump, il affiche en permanence son anti-establishment et fustige ouvertement les institutions, les élites politiques et les bureaucraties.
Comme Donald Trump, le business passe avant le droit et la morale.
Comme Donald Trump il affiche son zèle à vouloir renvoyer les migrants.*
Comme Donald Trump, le chantage est la base de son modèle économique
Et comme avec Donald Trump, beaucoup se sont pliés à ses exigences pour survivre.
Le danger, c’est que cette façon de faire au sein de ce qui est reste la démocratie la plus puissante du monde, pourrait contribuer à légitimer ce nouvel ordre mondial qui pointe le bout du nez et que l’on appelle la loi du plus fort.
Cependant, quelques pays ont compris que céder au big-boss irlandais et à ses oukases n’est pas la solution.
L’Espagne, après de nombreux conflits avec O’Leary, a montré l’exemple, sur la forme et sur le fond. Elle a refuser de céder aux menaces du transporteur de se retirer de trois aéroports du pays si les taxes ne baissaient pas.
Le président de l’Aena, l'organisme espagnol chargé de la gestion des aéroports en Espagne, ainsi que de leur trafic aérien Maurici Lucena, a trouvé le bon ton face à Ryanair : "si les aéroports espagnols évoluaient au rythme des exigences, des pleurnicheries, des subterfuges et de l'insupportable stratégie d'extorsion de Ryanair (...) ils cesseraient de bien fonctionner".
Cette compagnie veut "intimider l'opinion publique avec le retrait de ses avions, réclame la démission de ministres dans la moitié de l'Europe et de la présidente de la Commission européenne" et "se moque des politiciens élus démocratiquement.
Au cours des deux dernières années, Ryanair a menacé et tenté d’intimider les autorités publiques en Allemagne, France, Belgique, Portugal, Italie, Grèce, Autriche, Pays-Bas, Danemark et Royaume-Uni", a-t-il conclu.
L’Espagne a également infligé à Ryanair l’année dernière une amende de plusieurs millions d'euros pour des pratiques frauduleuses, comme le fait de faire payer les bagages à main.
Egal à lui-même O’ Leary, a répondu par l’outrance, traitant de "fou communiste" le ministre espagnol de la Consommation, ou, suprême élégance, le faisant apparaître en clown dans une campagne publicitaire. Du Trump pur jus !
O’Leary redéploiera ses avions dans des pays plus dociles
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En France aussi, Philippe Tabarot, le ministre (démissionnaire) actuel du transport, ne courbe plus l'échine.
Le chantage du PDG de Ryanair, menaçant de réduire l’activité de la compagnie dans le pays si on le taxait encore ne marche plus vraiment.
Là aussi les Français ont trouvé le ton juste face aux vociférations de l’Irlandais volant.
Dans une interview donnée au Parisien,le ministret ne mâche pas ses mots.
"Je ne tolère pas ces manières. Du dialogue, oui, mais pas de menace. Qu’ils balaient devant leur porte ! Leur communication est violente en permanence … C’est leur stratégie pour s’exonérer des obligations sociales et fiscales.
Il (Michael O’Leary) ferait mieux de s’occuper du service que Ryanair rend à ses clients, sans compter que ses employés n’ont pas tous l’air épanouis, quand je vois qu’il y a un conflit social qui pourrait durer six mois en Espagne, ou les décisions de justice en leur défaveur."
Et d’ajouter, sarcastique et à propos de l’optimisation forcenée des coûts : "tant qu’ils mettent assez d’essence dans les avions et ne transigent pas sur la sécurité des passagers…" Une allusion a une polémique datant de 2012 ou par trois fois des avions de Ryanair avaient dû déclarer une urgence de carburant pour obtenir une priorité d’atterrissage.
À Strasbourg, Ryanair est partie. Volotea est arrivée, a repris les lignes et a créé 70 emplois. O’Leary redéployera ses avions dans des pays plus dociles comme l’Albanie où il a prévu d’ouvrir une base en avril 2026.
Dans ce modèle trumpiste, la concurrence loyale n’existe plus, mais qu’importe : on gagne de l’argent grâce au chantage. Trump vend ses Boeing en échange de réduction de droits de douane et O’Leary avec brandissant des menaces d’abandon de lignes.
L'un comme l'autre ne connaissent que la loi du plus fort ? Alors entrons en résistance, nous aussi !
* À propos du projet controversé du Royaume-Uni d’expulser les réfugiés au Rwanda, Michael O’Leary avait assuré, en avril 2024, qu’il serait « heureux » d’effectuer les vols s’il avait des avions à disposition”. Source : Bloomberg
Le chantage du PDG de Ryanair, menaçant de réduire l’activité de la compagnie dans le pays si on le taxait encore ne marche plus vraiment.
Là aussi les Français ont trouvé le ton juste face aux vociférations de l’Irlandais volant.
Dans une interview donnée au Parisien,le ministret ne mâche pas ses mots.
"Je ne tolère pas ces manières. Du dialogue, oui, mais pas de menace. Qu’ils balaient devant leur porte ! Leur communication est violente en permanence … C’est leur stratégie pour s’exonérer des obligations sociales et fiscales.
Il (Michael O’Leary) ferait mieux de s’occuper du service que Ryanair rend à ses clients, sans compter que ses employés n’ont pas tous l’air épanouis, quand je vois qu’il y a un conflit social qui pourrait durer six mois en Espagne, ou les décisions de justice en leur défaveur."
Et d’ajouter, sarcastique et à propos de l’optimisation forcenée des coûts : "tant qu’ils mettent assez d’essence dans les avions et ne transigent pas sur la sécurité des passagers…" Une allusion a une polémique datant de 2012 ou par trois fois des avions de Ryanair avaient dû déclarer une urgence de carburant pour obtenir une priorité d’atterrissage.
À Strasbourg, Ryanair est partie. Volotea est arrivée, a repris les lignes et a créé 70 emplois. O’Leary redéployera ses avions dans des pays plus dociles comme l’Albanie où il a prévu d’ouvrir une base en avril 2026.
Dans ce modèle trumpiste, la concurrence loyale n’existe plus, mais qu’importe : on gagne de l’argent grâce au chantage. Trump vend ses Boeing en échange de réduction de droits de douane et O’Leary avec brandissant des menaces d’abandon de lignes.
L'un comme l'autre ne connaissent que la loi du plus fort ? Alors entrons en résistance, nous aussi !
* À propos du projet controversé du Royaume-Uni d’expulser les réfugiés au Rwanda, Michael O’Leary avait assuré, en avril 2024, qu’il serait « heureux » d’effectuer les vols s’il avait des avions à disposition”. Source : Bloomberg

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