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Alpes-Maritimes : le préfet veut imposer des quotas pour les navires de croisière

Une moyenne annuelle de 2 000 passagers débarqués par escale et par port


Le préfet des Alpes-Maritimes, Laurent Hottiaux, a présenté vendredi un plan de régulation de l’accueil des bateaux de croisière à Nice et Cannes, après plusieurs initiatives locales jugées « désordonnées ». Objectif : instaurer une approche coordonnée, départementale et concertée entre les communes littorales, les acteurs économiques et les compagnies maritimes.


Rédigé par le Lundi 13 Octobre 2025

A Villefranche comme à Nice, le nombre d’escales est, limité à une par jour pour les navires de plus de 1.300 passagers, avec un renforcement en haute saison : 15 navires maximum par mois en juillet et en août @Deposit-Photos.Com - Photo by dbvirago
A Villefranche comme à Nice, le nombre d’escales est, limité à une par jour pour les navires de plus de 1.300 passagers, avec un renforcement en haute saison : 15 navires maximum par mois en juillet et en août @Deposit-Photos.Com - Photo by dbvirago
L’État reprend la main sur un dossier explosif. Le préfet des Alpes-Maritimes, Laurent Hottiaux, a présenté vendredi soir un dispositif qui fera l’objet d’un arrêté préfectoral à l’issue d’une consultation publique de 21 jours.

Dans le détail, les nouvelles règles fixent le volume de débarquement de passagers par port à une moyenne annuelle de 2 000 passagers débarqués par escale et par port et un plafond absolu de 3 000 passagers

Le nombre d’escales (hors escales à quai) est, lui, limité à une par jour pour les navires de plus de 1 300 passagers, avec un renforcement en haute saison : 15 navires maximum par mois en juillet et en août.

En cas de pic de pollution déclaré par l’autorité préfectorale, les navires devront réduire leurs émissions à trois milles nautiques des côtes (niveau 1), ou supprimer leur escale en cas d’alerte de niveau 2.

Après les décision controversées des maires de Nice et de Cannes

Les compagnies adhérentes à la Charte croisière durable en Méditerranée bénéficieront d’une priorité d’escale.

Cette mise au point intervient après les décisions controversées de Christian Estrosi et David Lisnard, maires de Nice et de Cannes.

En janvier, Christian Estrosi avait annoncé une interdiction totale des plus gros navires à Villefranche-sur-Mer, avant de revoir sa copie avec un plafond de 65 escales par an pour les bateaux de plus de 2 500 passagers.

L'UM06 juge les seuils trop contraignants

À Cannes, David Lisnard avait limité à 34 escales les navires de plus de 3.000 passagers en 2026 et à 31 en 2027. Mais le tribunal administratif de Nice avait rappelé en juillet que seul le préfet est compétent pour organiser les mouvements des navires, ouvrant la voie à une régulation unifiée à l’échelle du département.

Christian Estrosi a toutefois dénoncé « un constat d’échec », estimant que les propositions de l’État auraient « un impact marginal sur le littoral niçois et métropolitain ».

Il menace d’engager un recours contre l’État pour « carence fautive » si les mesures ne sont pas durcies.

De son côté, l’Union Maritime 06 juge les seuils envisagés par l’État trop contraignants (risque d’annulations, baisse d’activité) et refuse des interdictions unilatérales.]b

Objectif : équilibre entre acceptabilité environnementale et visibilité économique pour ports, opérateurs et territoires - « la voie de l’équilibre plutôt que l’opposition ».

À Marseille, Bompard (LFI) ne veut pas du terminal 'luxe' (J4), la CGT le recadre

Le député de Marseille Manuel Bompard (LFI) a interpellé la semaine dernière le gouvernement sur le projet de terminal de croisières de luxe sur l’esplanade J4, en plein centre-ville.

Il dénonce dans un question écrite un projet « contradictoire avec toute logique écologique et sociale », évoquant une pollution de l’air responsable de « 2.500 décès prématurés par an » selon Air Paca, dont jusqu’à « 40 % issus du transport maritime ».

Mais la CGT du Grand Port maritime de Marseille lui a répondu vertement dans un courrier rendu public mercredi : « Le port de Marseille, c’est un écosystème d’activités complémentaires. Ces activités font vivre des milliers de familles et contribuent à la vitalité du territoire.

Les opposer ou caricaturer la petite et grande croisière comme une menace pour la ville, c’est méconnaître la réalité du travail portuaire et l’équilibre de l’économie locale. »


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