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Marseille Provence Croisière : "l'enjeu, c’est la qualité plus que le volume"

L’éclairage de Jacques Hardelay, président de Marseille-Provence Croisière


Pour Jacques Hardelay, le nouveau président de Marseille Provence Croisière, le port doit viser moins le volume que l’excellence de l’accueil, en misant sur la transition énergétique, la répartition des flux et les retombées locales.


Rédigé par le Jeudi 25 Septembre 2025

Aujourd’hui, 25% des croisières partent de Marseille. L’objectif est de faire grimper ce taux @DepositPhotos.com - Mercatec
Aujourd’hui, 25% des croisières partent de Marseille. L’objectif est de faire grimper ce taux @DepositPhotos.com - Mercatec
Avec 116 escales et 52 000 passagers, la saison croisière estivale (juillet-août) 2025 a été stable à Marseille, avec une légère baisse du nombre de passagers liée à des navires plus petits.

« 70% des journées ont vu un ou deux navires en escale », note Jacques Hardelay, président de Marseille Provence Croisière, qui souligne aussi le glissement des escales vers la semaine, « ce qui réduit l’impact sur la ville et fluidifie les flux ».

Environ 30% des escales sont désormais assurées par des navires au gaz naturel liquéfié, et cette part va croître avec l’arrivée de nouveaux navires.

Parallèlement, les travaux pour l’alimentation électrique à quai (OPS) progressent : les premiers tests auront lieu début 2026, pour une mise en service commerciale en mars.

« Nous disposerons de 48 MW, de quoi brancher trois grands navires. Ce sera unique en Méditerranée et même en Europe », se félicite-t-il, rappelant que l’électricité marseillaise est « à 90% d’origine renouvelable. »

Marseille croisières : développer les têtes de ligne avec de nouvelles liaisons aériennes

Depuis deux ans, des navettes internes acheminent les croisiéristes du navire jusqu’au Mucem et à La Major. « Cela évite les embouteillages et leur fait gagner du temps, qu’ils peuvent consacrer à visiter et consommer », explique le nouveau président bénévole.

Une étude a évalué la dépense moyenne à 60€ par passager en escale (12€/h supplémentaire), plus de 100€ pour les passagers en tête de ligne et 80€ pour les membres d’équipage.

Aujourd’hui, 25% des croisières partent de Marseille. L’objectif est de faire grimper ce taux. Principal frein : le manque de liaisons aériennes directes avec les États-Unis et l’Allemagne.

« Les armateurs américains attendent ces lignes avec impatience. L’Aéroport Marseille Provence y travaille, et nous espérons une ouverture dès 2026 », indique le président, qui rappelle que « 50% des croisiéristes n’étaient jamais venus à Marseille » et reviennent ensuite comme touristes.

Miser sur la qualité plus que sur le volume

Jacques Hardelay (à gauche) est le nouveau président de Marseille Provence Croisière. Il succède à Jean-François Suhas (à droite), qui reste présdient délégué @AB
Jacques Hardelay (à gauche) est le nouveau président de Marseille Provence Croisière. Il succède à Jean-François Suhas (à droite), qui reste présdient délégué @AB
« Nous n’avons pas vocation à rattraper Barcelone ou Rome-Civitavecchia en volume. L’enjeu, c’est la qualité », insiste Jacques Hardelay : qualité pour les habitants, pour les passagers, et pour l’impact économique.

Le développement des escales au J4, face au Mucem, illustre ce virage : des navires plus petits, premium, avec des passagers plus exigeants et plus dépensiers, pour lesquels des excursions exclusives sont en préparation.

L’acceptabilité reste un enjeu sensible. Un plan d’action a été lancé en juin pour améliorer la gestion des flux, limiter le bruit (fin des guides criant au micro) et renforcer le dialogue avec les habitants et les élus.

« Il faudra du temps pour que cela soit visible, mais nous voulons montrer que c’est un vrai sujet », dit Jacques Hardelay, tout en saluant les progrès sur la propreté et la sécurité dans la ville.

Le Club de la Croisière regroupe une centaine d’adhérents - hôteliers, commerçants, transporteurs, institutions, port et aéroport - et se voit comme un coordinateur neutre.

« Nous n’avons ni pouvoir, ni moyens financiers, mais nous pouvons créer les conditions pour que tout le monde travaille ensemble », conclut son président.


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