Autour de la table du Bistrot des Calanques :
Patricia Linot, présidente de France DMC Alliance, Anne-Sophie Lecarpentier, directrice générale Périer Voyages et vice-présidente du Cediv, MylÚne Vrtikapa, responsable Développement de LK Tours et Lisela Réceptif, Nicolas Liogier, directeur général VeePee Voyages et Fabien Gasnier, chef de projet Ty-Win.
Patricia Linot, présidente de France DMC Alliance, Anne-Sophie Lecarpentier, directrice générale Périer Voyages et vice-présidente du Cediv, MylÚne Vrtikapa, responsable Développement de LK Tours et Lisela Réceptif, Nicolas Liogier, directeur général VeePee Voyages et Fabien Gasnier, chef de projet Ty-Win.
Cette sĂ©rie, baptisĂ©e Le Comptoir TourMag, se poursuit par des Ă©changes entre agences de voyages, rĂ©ceptif et distributeur, producteur autocariste et dĂ©veloppeur de solutions pour explorer les pistes dâune meilleure valorisation et distribution de la production France.
TourMag : La crise de la Covid-19 et les limitations de voyages ont-elles gĂ©nĂ©rĂ© un intĂ©rĂȘt accru pour la destination France et sâest-il maintenu ?
Patricia Linot : Clairement oui, et câest autour de ce phĂ©nomĂšne que le groupement France DMC Alliance sâest structurĂ© en crĂ©ant sa plateforme BtoB. Avant la crise sanitaire, sur les 35 rĂ©ceptifs qui constituent aujourdâhui lâassociation, une trentaine travaillait exclusivement Ă lâinternational.
La fermeture des frontiĂšres nous a tous laissĂ©s avec beaucoup dâoffres et plus de clients, que nous avons cherchĂ© Ă retrouver en nous adaptant au marchĂ© domestique.
Lire aussi : Partez en Normandie : TourMaG et le CRT embarquent 18 dirigeants pour mieux vendre les régions
LâintĂ©rĂȘt de la distribution française a Ă©tĂ© Ă©vident, ne serait-ce que pour utiliser les fameux avoirs qui avaient une durĂ©e limitĂ©e. Le dĂ©fi Ă©tait et reste de pĂ©renniser cet intĂ©rĂȘt en retravaillant nos offres et en les faisant mieux connaĂźtre auprĂšs de la distribution et dâautres circuits parallĂšles de vente.
TourMag : La crise de la Covid-19 et les limitations de voyages ont-elles gĂ©nĂ©rĂ© un intĂ©rĂȘt accru pour la destination France et sâest-il maintenu ?
Patricia Linot : Clairement oui, et câest autour de ce phĂ©nomĂšne que le groupement France DMC Alliance sâest structurĂ© en crĂ©ant sa plateforme BtoB. Avant la crise sanitaire, sur les 35 rĂ©ceptifs qui constituent aujourdâhui lâassociation, une trentaine travaillait exclusivement Ă lâinternational.
La fermeture des frontiĂšres nous a tous laissĂ©s avec beaucoup dâoffres et plus de clients, que nous avons cherchĂ© Ă retrouver en nous adaptant au marchĂ© domestique.
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LâintĂ©rĂȘt de la distribution française a Ă©tĂ© Ă©vident, ne serait-ce que pour utiliser les fameux avoirs qui avaient une durĂ©e limitĂ©e. Le dĂ©fi Ă©tait et reste de pĂ©renniser cet intĂ©rĂȘt en retravaillant nos offres et en les faisant mieux connaĂźtre auprĂšs de la distribution et dâautres circuits parallĂšles de vente.
TourMag : Quâest-ce qui a changĂ© entre 2020 et 2022 ?
Patricia Linot : Nous avons profitĂ© de la montĂ©e en puissance de lâoutil Ty-Win, crĂ©Ă© par lâun de nos membres, pour avoir une plateforme efficace et nous avons Ă©largi les contacts au-delĂ des agences traditionnelles pour travailler avec des rĂ©seaux dâhĂŽteliers comme The Originals Hotels et des autocaristes, voire maintenant les acteurs du web ou la grande distribution.
Anne-Sophie Lecarpentier : A lâĂ©poque et jusquâĂ rĂ©cemment je nâavais pas connaissance de cet outil et de ces offres. Il a manquĂ© une communication globale sur ces opportunitĂ©s.
Patricia Linot : Nous avons profitĂ© de la montĂ©e en puissance de lâoutil Ty-Win, crĂ©Ă© par lâun de nos membres, pour avoir une plateforme efficace et nous avons Ă©largi les contacts au-delĂ des agences traditionnelles pour travailler avec des rĂ©seaux dâhĂŽteliers comme The Originals Hotels et des autocaristes, voire maintenant les acteurs du web ou la grande distribution.
Anne-Sophie Lecarpentier : A lâĂ©poque et jusquâĂ rĂ©cemment je nâavais pas connaissance de cet outil et de ces offres. Il a manquĂ© une communication globale sur ces opportunitĂ©s.
Trop d'initiatives affaiblissent la visibilité de chacune
TourMag : La faute nâest-elle pas aussi Ă la multiplication des initiatives qui sâest produite en pĂ©riode dâaprĂšs confinement ?
Anne-Sophie Lecarpentier : Chacun a effectivement rĂ©agi Ă la situation comme il pouvait. Le Cediv a montĂ© sa propre plateforme de circuits et sĂ©jours France pour ses adhĂ©rents. Je sais que les EDV ont procĂ©dĂ© Ă une sĂ©lection de produits et dâautres organisations encore.
Je suis un cas un peu particulier puisquâavec ma casquette dâautocariste, cela fait 30 ans que je programme dĂ©jĂ la France dans tous les sens mais notre production a du mal Ă entrer dans les agences autres car elles considĂšrent quâil nây a pas de grande valeur ajoutĂ©e.
Câest lĂ , sans doute, quâil y a Ă mieux travailler avec des packages qui doivent sĂ©duire et permettre dâavoir une marge intĂ©ressante. Par expĂ©rience, je vois que le produit France un peu Ă©laborĂ© fonctionne trĂšs bien en coffret cadeau.
TourMag : Le Cediv va-t-il continuer lâexpĂ©rience lancĂ©e pendant la crise Covid ?
Anne-Sophie Lecarpentier : oui, tout Ă fait, car elle est associĂ©e au nouveau site Cediv Travel, Ă la fois un portail grand public pour les agences du rĂ©seau et un site BtoB pour sâapprovisionner en offres packagĂ©es, alimentĂ© via Orchestra.
Cediv Travel a aussi permis aux institutionnels dans les rĂ©gions de faire la promotion de leurs destinations pendant toute cette pĂ©riode. Ăa sâest rĂ©vĂ©lĂ© assez efficace mĂȘme si on peut dĂ©plorer le manque encore actuel de produits packagĂ©s. Câest lĂ sans doute quâon peut se retrouver avec les agences rĂ©ceptives.
Anne-Sophie Lecarpentier : Chacun a effectivement rĂ©agi Ă la situation comme il pouvait. Le Cediv a montĂ© sa propre plateforme de circuits et sĂ©jours France pour ses adhĂ©rents. Je sais que les EDV ont procĂ©dĂ© Ă une sĂ©lection de produits et dâautres organisations encore.
Je suis un cas un peu particulier puisquâavec ma casquette dâautocariste, cela fait 30 ans que je programme dĂ©jĂ la France dans tous les sens mais notre production a du mal Ă entrer dans les agences autres car elles considĂšrent quâil nây a pas de grande valeur ajoutĂ©e.
Câest lĂ , sans doute, quâil y a Ă mieux travailler avec des packages qui doivent sĂ©duire et permettre dâavoir une marge intĂ©ressante. Par expĂ©rience, je vois que le produit France un peu Ă©laborĂ© fonctionne trĂšs bien en coffret cadeau.
TourMag : Le Cediv va-t-il continuer lâexpĂ©rience lancĂ©e pendant la crise Covid ?
Anne-Sophie Lecarpentier : oui, tout Ă fait, car elle est associĂ©e au nouveau site Cediv Travel, Ă la fois un portail grand public pour les agences du rĂ©seau et un site BtoB pour sâapprovisionner en offres packagĂ©es, alimentĂ© via Orchestra.
Cediv Travel a aussi permis aux institutionnels dans les rĂ©gions de faire la promotion de leurs destinations pendant toute cette pĂ©riode. Ăa sâest rĂ©vĂ©lĂ© assez efficace mĂȘme si on peut dĂ©plorer le manque encore actuel de produits packagĂ©s. Câest lĂ sans doute quâon peut se retrouver avec les agences rĂ©ceptives.
Une initiative du groupe LK Tours pour mieux former ses vendeur(se)s en agences
Les vendeuses de voyages LK Tours - Europatours vont se familiariser avec l'offre France (©LK Tours)
TourMag : Ce besoin dâinformation, voire de formation, le rĂ©seau LK Tours lâa ressenti et mis en place une rĂ©ponse en partenariat avec France DMC Alliance âŠ
MylĂšne Vrtikapa : Comme Voyages PĂ©rier, nous sommes Ă©galement autocariste et agences de distribution dans lâEst.
Ce nâest pas dâhier que lâon vend la France mais il faut reconnaĂźtre quâautant nos agences distributrices connaissaient notre production maison sur le bout des doigts, autant elles manquaient de connaissance dĂšs quâon sâen Ă©loignait.
Partant de ce constat, et pour montrer Ă nos clients quâon ne se limitait pas Ă quelques rĂ©gions, que nous avons sollicitĂ© France DMC Alliance pour organiser, dans nos locaux pour notre personnel de vente en agences, un workshop avec 14 rĂ©ceptifs des quatre coins de France.
Pendant deux demi-journĂ©es, les reprĂ©sentants des rĂ©ceptifs vont rencontrer dâabord nos responsables de production, pour leur donner les informations et les contacts pour monter des produits sur mesure, et nos agences pour quâelles voient la panoplie des circuits qui peuvent ĂȘtre proposĂ©s Ă la vente.
Il faut crĂ©er le rĂ©flexe auprĂšs de notre personnel en agence de vendre aussi bien la Croatie ou le Sri Lanka que le Sud-Ouest en autotour. Nous avons des clients qui veulent de lâexpĂ©rience en France et qui souhaitent passer par un professionnel.
TourMag : Comment a été abordée cette nécessité de formation au sein du Cediv ?
Anne-Sophie Lecarpentier : Pendant la pĂ©riode Covid nous avons fait beaucoup de webinaires, pour prĂ©senter nos initiatives et les rĂ©gions partenaires. Il faudra certainement renouveler cette formation et la renforcer car il a de fortes chances que les habitudes de vente de produits classiques vers lâĂ©tranger reprennent le dessus.
MylĂšne Vrtikapa : Comme Voyages PĂ©rier, nous sommes Ă©galement autocariste et agences de distribution dans lâEst.
Ce nâest pas dâhier que lâon vend la France mais il faut reconnaĂźtre quâautant nos agences distributrices connaissaient notre production maison sur le bout des doigts, autant elles manquaient de connaissance dĂšs quâon sâen Ă©loignait.
Partant de ce constat, et pour montrer Ă nos clients quâon ne se limitait pas Ă quelques rĂ©gions, que nous avons sollicitĂ© France DMC Alliance pour organiser, dans nos locaux pour notre personnel de vente en agences, un workshop avec 14 rĂ©ceptifs des quatre coins de France.
Pendant deux demi-journĂ©es, les reprĂ©sentants des rĂ©ceptifs vont rencontrer dâabord nos responsables de production, pour leur donner les informations et les contacts pour monter des produits sur mesure, et nos agences pour quâelles voient la panoplie des circuits qui peuvent ĂȘtre proposĂ©s Ă la vente.
Il faut crĂ©er le rĂ©flexe auprĂšs de notre personnel en agence de vendre aussi bien la Croatie ou le Sri Lanka que le Sud-Ouest en autotour. Nous avons des clients qui veulent de lâexpĂ©rience en France et qui souhaitent passer par un professionnel.
TourMag : Comment a été abordée cette nécessité de formation au sein du Cediv ?
Anne-Sophie Lecarpentier : Pendant la pĂ©riode Covid nous avons fait beaucoup de webinaires, pour prĂ©senter nos initiatives et les rĂ©gions partenaires. Il faudra certainement renouveler cette formation et la renforcer car il a de fortes chances que les habitudes de vente de produits classiques vers lâĂ©tranger reprennent le dessus.
Vaincre la crainte de ne pas maĂźtriser le produit France
TourMag : Est-ce que le fait de vendre la France nâapparaĂźt pas comme un substitut Ă une fonction plus noble de faire partir en voyage Ă lâĂ©tranger ?
Patricia Linot : Pour lâavoir constatĂ©, pas du tout, mais il y a cette crainte latente de ne pas maĂźtriser le sujet. On nâenvoie bien les vendeurs faire des eductours dans les destinations Ă©trangĂšres, le rĂ©seau des rĂ©ceptifs est prĂȘt Ă faire des Ă©ductours dans les rĂ©gions françaises.
On peut leur faire découvrir la Vallée de la Gastronomie et ses packages, comme TourMag y a contribué il y a quelques mois.
Anne-Sophie Lecarpentier : Jâenvoie des groupes de sĂ©niors dans ces circuits France mais je me suis rendu-compte en participant Ă ce voyage dans la VallĂ©e de la Gastronomie des opportunitĂ©s pour dâautres clientĂšles.
Nicolas Logier : Le fait dâĂȘtre un acteur français de la distribution apporte un Ă©lĂ©ment de confiance auprĂšs des consommateurs. Si la crise Covid a fait ressortir les possibilitĂ©s dans les rĂ©gions, ce nâĂ©tait pas une dĂ©couverte pour nous qui vendions depuis longtemps des sĂ©jours en France.
Ce qui a changĂ©, câest que nous vendions majoritairement des « produits secs », trĂšs peu dâoffres packagĂ©es, pour environ 200 millions dâeuros de volume dâaffaires, soit la moitiĂ© environ de nos ventes. Notre nouvel enjeu est de rassembler tous les acteurs du tourisme en France : hĂ©bergeurs, transporteurs, gestionnaires de loisirs qui soient connectĂ©s pour les avoir dans nos bases et partager les donnĂ©es. Nous pourrons alors crĂ©er nous-mĂȘmes les packages accessibles en ligne.
On a la technologie, il manque encore de la maturitĂ© chez les plus petits acteurs en matiĂšre de connectivitĂ©. Je peux citer lâexemple du travail effectuer en rĂ©gion RhĂŽne-Alpes avec trois membres de lâĂ©quipe VeePee qui se sont attachĂ©s pendant plusieurs mois Ă crĂ©er des offres avec les acteurs dĂ©jĂ connectĂ©s. Câest une expĂ©rience que nous sommes dĂ©sireux de renouveler avec dâautres rĂ©gions.
Patricia Linot : Pour lâavoir constatĂ©, pas du tout, mais il y a cette crainte latente de ne pas maĂźtriser le sujet. On nâenvoie bien les vendeurs faire des eductours dans les destinations Ă©trangĂšres, le rĂ©seau des rĂ©ceptifs est prĂȘt Ă faire des Ă©ductours dans les rĂ©gions françaises.
On peut leur faire découvrir la Vallée de la Gastronomie et ses packages, comme TourMag y a contribué il y a quelques mois.
Anne-Sophie Lecarpentier : Jâenvoie des groupes de sĂ©niors dans ces circuits France mais je me suis rendu-compte en participant Ă ce voyage dans la VallĂ©e de la Gastronomie des opportunitĂ©s pour dâautres clientĂšles.
Nicolas Logier : Le fait dâĂȘtre un acteur français de la distribution apporte un Ă©lĂ©ment de confiance auprĂšs des consommateurs. Si la crise Covid a fait ressortir les possibilitĂ©s dans les rĂ©gions, ce nâĂ©tait pas une dĂ©couverte pour nous qui vendions depuis longtemps des sĂ©jours en France.
Ce qui a changĂ©, câest que nous vendions majoritairement des « produits secs », trĂšs peu dâoffres packagĂ©es, pour environ 200 millions dâeuros de volume dâaffaires, soit la moitiĂ© environ de nos ventes. Notre nouvel enjeu est de rassembler tous les acteurs du tourisme en France : hĂ©bergeurs, transporteurs, gestionnaires de loisirs qui soient connectĂ©s pour les avoir dans nos bases et partager les donnĂ©es. Nous pourrons alors crĂ©er nous-mĂȘmes les packages accessibles en ligne.
On a la technologie, il manque encore de la maturitĂ© chez les plus petits acteurs en matiĂšre de connectivitĂ©. Je peux citer lâexemple du travail effectuer en rĂ©gion RhĂŽne-Alpes avec trois membres de lâĂ©quipe VeePee qui se sont attachĂ©s pendant plusieurs mois Ă crĂ©er des offres avec les acteurs dĂ©jĂ connectĂ©s. Câest une expĂ©rience que nous sommes dĂ©sireux de renouveler avec dâautres rĂ©gions.
La clef du succÚs passe par : la technologie, la diversité des offres, la qualité de service
TourMag : Peut-on imaginer des packages rĂ©ellement plus complexe autour dâun sĂ©jour dâune semaine ou plus, traversant plusieurs rĂ©gions, comme on le ferait pour un pays Ă©tranger ?
Nicolas Logier : la clef du succÚs va passer par trois niveaux complémentaires : la technologie de connectivité, la diversité des offres et la qualité de service.
On a pratiquement tout sur la table Ă ce jour pour faire ces programmes enrichis au niveau dâune rĂ©gion sans avoir besoin dâen changer. Cette production sera plus facile Ă vendre car elle aura le soutien de communication des institutionnels.
TourMag : Les circuits thématiques peuvent-ils servir de base à cette production enrichie trans régions ?
Patricia Linot : Câest effectivement le rĂŽle des agences rĂ©ceptives de dĂ©passer les simples frontiĂšres rĂ©gionales et notre groupement sâintĂ©resse dĂ©jĂ Ă une programmation « Impressionniste » qui est associĂ©e aux prochains rendez-vous, les 170 ans de la naissance de Van Gogh en 2023, les 150 ans de la premiĂšre exposition impressionniste en 2024, ou le Festival Normandie Impressionnisme.
Des clients internationaux vont venir de trĂšs loin et ne comptent pas rester quelques jours. Les programmes que lâon monte pour eux peuvent ĂȘtre proposĂ©s Ă la clientĂšle française, mais il faudra les adapter.
Nicolas Logier : la clef du succÚs va passer par trois niveaux complémentaires : la technologie de connectivité, la diversité des offres et la qualité de service.
On a pratiquement tout sur la table Ă ce jour pour faire ces programmes enrichis au niveau dâune rĂ©gion sans avoir besoin dâen changer. Cette production sera plus facile Ă vendre car elle aura le soutien de communication des institutionnels.
TourMag : Les circuits thématiques peuvent-ils servir de base à cette production enrichie trans régions ?
Patricia Linot : Câest effectivement le rĂŽle des agences rĂ©ceptives de dĂ©passer les simples frontiĂšres rĂ©gionales et notre groupement sâintĂ©resse dĂ©jĂ Ă une programmation « Impressionniste » qui est associĂ©e aux prochains rendez-vous, les 170 ans de la naissance de Van Gogh en 2023, les 150 ans de la premiĂšre exposition impressionniste en 2024, ou le Festival Normandie Impressionnisme.
Des clients internationaux vont venir de trĂšs loin et ne comptent pas rester quelques jours. Les programmes que lâon monte pour eux peuvent ĂȘtre proposĂ©s Ă la clientĂšle française, mais il faudra les adapter.
Le MICE se développe particuliÚrement en France et peut soutenir le marché réceptif
TourMag : Y-a-t-il dâautres portes dâentrĂ©e qui peuvent entretenir cet intĂ©rĂȘt pour la France ?
Patricia Linot : Il faut signaler la (re)montĂ©e incroyable du MICE, ces voyages dâentreprises qui, dĂ©sormais, restent en France pour respecter les politiques de RSE. Les entreprises ont besoin de motiver des Ă©quipes qui sont en partie en tĂ©lĂ©travail et les demandes se multiplient pour ces rencontres.
MylĂšne Vrtikapa : La clientĂšle dâentreprise nâĂ©tait pas dans nos prioritĂ©s pour lâactivitĂ© de Lisela Receptif, mais elle vient naturellement avec des budgets consĂ©quents puisque tout ce qui nâest plus consacrĂ© au transport est reportĂ© sur les activitĂ©s terrestres.
RĂ©cemment, une entreprise habituĂ©e Ă partir Ă DubaĂŻ ou New-York pour remercier ses meilleurs commerciaux nous a engagĂ© pour un programme trĂšs haut de gamme en Champagne avec une recherche dâexpĂ©rience quâon peut tout Ă fait fournir.
Patricia Linot : Il faut signaler la (re)montĂ©e incroyable du MICE, ces voyages dâentreprises qui, dĂ©sormais, restent en France pour respecter les politiques de RSE. Les entreprises ont besoin de motiver des Ă©quipes qui sont en partie en tĂ©lĂ©travail et les demandes se multiplient pour ces rencontres.
MylĂšne Vrtikapa : La clientĂšle dâentreprise nâĂ©tait pas dans nos prioritĂ©s pour lâactivitĂ© de Lisela Receptif, mais elle vient naturellement avec des budgets consĂ©quents puisque tout ce qui nâest plus consacrĂ© au transport est reportĂ© sur les activitĂ©s terrestres.
RĂ©cemment, une entreprise habituĂ©e Ă partir Ă DubaĂŻ ou New-York pour remercier ses meilleurs commerciaux nous a engagĂ© pour un programme trĂšs haut de gamme en Champagne avec une recherche dâexpĂ©rience quâon peut tout Ă fait fournir.
Ty-Win, la plateforme se généralise comme outil de mise en marché
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TourMag : Nous avons évoqué les outils qui favorisent la mise en marché, Ty-Win fait partie de ceux-là ?
Fabien Gasnier : La naissance de Ty-Win est le rĂ©sultat du constat de la difficultĂ© Ă distribuer les offres expĂ©riencielles France, qui pourtant existent. Les offres manquent de visibilitĂ© car elles sont extrĂȘmement fractionnĂ©es. Nous avons cherchĂ© Ă dĂ©velopper cette plateforme digitale BtoB, qui complĂšte le bouche-Ă -oreille ou les contacts sur des salons pour centraliser la commercialisation des sĂ©jours produits localement.
Le modĂšle Ă©conomique repose sur un abonnement des producteurs rĂ©ceptifs qui dĂ©posent leurs offres en prix net sachant que lâaccĂšs des agences distributrices est gratuit.
Nicolas Logier : câest une dĂ©marche essentielle, des acteurs comme nous, comme Ty-Win ou Alentour, que lâon nâa pas Ă©voquĂ©, ont cette premiĂšre mission de connecter une offre trĂšs fragmentĂ©e pour quâelle soit facilement accessible pour les redistribuer.
Il faut bien ĂȘtre convaincu que lâattractivitĂ© de la Destination France est et doit ĂȘtre en ligne. Tous les acteurs, institutionnels et privĂ©s, doivent lâentendre et investir dans les bonnes technologies. La route est vertueuse avec le soutien de la puissance publique Ă ses « petits » acteurs.
Patricia Linot : Je rebondis volontiers sur la remarque de Nicolas pour signaler quâun premier CRT, celui de Normandie, a choisi dâutiliser la plateforme Ty-Win, en marque blanche, pour que lâoffre packagĂ©e des rĂ©ceptifs du territoire normand soit accessible via le site pro institutionnel.
Anne-Sophie Lecarpentier : Câest une Ă©volution remarquable car pendant longtemps il y avait une vĂ©ritable concurrence entre les acteurs privĂ©s et institutionnels sur un mĂȘme territoire.
Fabien Gasnier : La naissance de Ty-Win est le rĂ©sultat du constat de la difficultĂ© Ă distribuer les offres expĂ©riencielles France, qui pourtant existent. Les offres manquent de visibilitĂ© car elles sont extrĂȘmement fractionnĂ©es. Nous avons cherchĂ© Ă dĂ©velopper cette plateforme digitale BtoB, qui complĂšte le bouche-Ă -oreille ou les contacts sur des salons pour centraliser la commercialisation des sĂ©jours produits localement.
Le modĂšle Ă©conomique repose sur un abonnement des producteurs rĂ©ceptifs qui dĂ©posent leurs offres en prix net sachant que lâaccĂšs des agences distributrices est gratuit.
Nicolas Logier : câest une dĂ©marche essentielle, des acteurs comme nous, comme Ty-Win ou Alentour, que lâon nâa pas Ă©voquĂ©, ont cette premiĂšre mission de connecter une offre trĂšs fragmentĂ©e pour quâelle soit facilement accessible pour les redistribuer.
Il faut bien ĂȘtre convaincu que lâattractivitĂ© de la Destination France est et doit ĂȘtre en ligne. Tous les acteurs, institutionnels et privĂ©s, doivent lâentendre et investir dans les bonnes technologies. La route est vertueuse avec le soutien de la puissance publique Ă ses « petits » acteurs.
Patricia Linot : Je rebondis volontiers sur la remarque de Nicolas pour signaler quâun premier CRT, celui de Normandie, a choisi dâutiliser la plateforme Ty-Win, en marque blanche, pour que lâoffre packagĂ©e des rĂ©ceptifs du territoire normand soit accessible via le site pro institutionnel.
Anne-Sophie Lecarpentier : Câest une Ă©volution remarquable car pendant longtemps il y avait une vĂ©ritable concurrence entre les acteurs privĂ©s et institutionnels sur un mĂȘme territoire.
Y-a-t-il aussi de la marge intéressante dans le voyage individuel en France ?
TourMag : Cette distribution des produits France se limite-t-elle aux groupes ?
MylĂšne Vrtikapa : Nous avons de plus en plus de clients individuels qui ne sont pas motivĂ©s par le budget mais par lâexpĂ©rience. Ce travail sur mesure est tout Ă fait rentable si on ne cherche pas Ă dupliquer le modĂšle groupes. La façon de voyager est diffĂ©rente avec le recours Ă un agent de voyages pour le conseil et la sĂ©curitĂ©.
Patricia Linot : Plusieurs de mes clients qui commandaient des voyages longs courriers ont dĂ©cidĂ© remplacer un voyage Ă lâĂ©tranger par un sĂ©jour en France que je dois organiser dans les mĂȘmes conditions de sur-mesure avec des prestations haut de gamme. Cela nâempĂȘche pas les deux modĂšles groupes ou individuels de cohabiter et dâĂȘtre rentables tous les deux, ce ne sont pas les mĂȘmes outils.
Anne-Sophie Lecarpentier : Il faut sortir de cette image de la France pas chĂšre et donc pas rentable en agence.
Lire aussi : LâhĂ©bergement insolite va-t-il bouleverser le secteur de lâhĂŽtellerie classique ?
MylĂšne Vrtikapa : Nous avons de plus en plus de clients individuels qui ne sont pas motivĂ©s par le budget mais par lâexpĂ©rience. Ce travail sur mesure est tout Ă fait rentable si on ne cherche pas Ă dupliquer le modĂšle groupes. La façon de voyager est diffĂ©rente avec le recours Ă un agent de voyages pour le conseil et la sĂ©curitĂ©.
Patricia Linot : Plusieurs de mes clients qui commandaient des voyages longs courriers ont dĂ©cidĂ© remplacer un voyage Ă lâĂ©tranger par un sĂ©jour en France que je dois organiser dans les mĂȘmes conditions de sur-mesure avec des prestations haut de gamme. Cela nâempĂȘche pas les deux modĂšles groupes ou individuels de cohabiter et dâĂȘtre rentables tous les deux, ce ne sont pas les mĂȘmes outils.
Anne-Sophie Lecarpentier : Il faut sortir de cette image de la France pas chĂšre et donc pas rentable en agence.
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