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"Il faut de tout pour faire un monde… Et du bonheur avant tout" [ABO]

L'édito de Josette Sicsic (Futuroscopie)


En quelques mots, le poète Paul Éluard a résumé la doctrine d’une époque qui n’a plus d’autre choix que de regarder tourner le monde dans le bon sens pour accepter les rigueurs de l’existence et celles d’une actualité qui ne ménage personne.


Rédigé par le Lundi 13 Octobre 2025

"Il faut de tout pour faire un monde… Et du bonheur avant tout" - Depositphotos.com Auteur MingPhoto
"Il faut de tout pour faire un monde… Et du bonheur avant tout" - Depositphotos.com Auteur MingPhoto
Non, le président Donald Trump malgré un lobbying intensif ne recevra pas le prix Nobel de la Paix. Dommage pour lui, il y avait cru. Mais, il est aujourd’hui au Proche-Orient pour saluer le retour des otages encore en vie et celui des cercueils des défunts.

Et c’est un bon point pour la moralité du monde qui peut mettre de côté les méfaits que ce président/homme d’affaires inflige (depuis quelques mois) à la société américaine, aux chercheurs, aux fonctionnaires, aux intellectuels, aux migrants.

Avec bonhommie et satisfaction, Trump est donc à la fois fier de lui et à la fois déçu. Décidément, l’humanité ne sait pas l’apprécier à sa juste valeur !

Du côté ukrainien, l’actualité est toujours aussi terrible mais on en parle moins. Des lancés de drones, de missiles, des bombardements et quelques morts tous les jours. Le tout dans un climat de mensonges, de promesses non tenues, de tricheries et d’impuissance de la part d’une Europe qui regarde passer les balles sans savoir intervenir.

Ce n’est donc probablement pas demain que nous irons visiter Kiev et Odessa qui pourtant auraient bien mériter des succès touristiques. Et, ce n’est probablement pas demain non plus que la Grande Russie redeviendra le modèle de société qu’elle a voulu être.

Mais, ce n’est pas demain non plus que les Ouighours seront épargnés par la répression de Pékin, que les Iraniens, les Iraniennes et les Afghanes pourront respirer en paix, délivrées de leur insupportable voile. Ce n’est pas demain enfin que les jeunes de la génération Z pourront imaginer sereinement leur avenir. Un avenir où leur intelligence sera encore appréciée à sa juste valeur au lieu d’être foudroyée par la rapidité et l’efficacité des machines…


"La paix maintenant"

Ce n’est pas demain enfin que l’Etat d’Israël lancé dans une guerre à la fois folle et légitime, retrouvera de son attrait.

Déconsidéré à travers la planète, l’État hébreu a beau avoir subi les pires des souffrances, il aura bien besoin de la confiance de sa diaspora pour retrouver un peu de respiration, rouvrir ses frontières et les vannes de la paix et redevenir une terre promise.

Quelques pas sont faits. Mais, la route des lendemains qui chantent est encore tortueuse et la mémoire d’atrocités anciennes ne suffira pas à protéger le monde de ces poisons que sont l’antisémitisme et autres formes de racisme.

Climat, catastrophes naturelles

Parallèlement, alors que les préparatifs de la COP 30 qui aura lieu à Belém se font de plus en plus intensifs, l’inquiétude climatique gagne du terrain. Aujourd’hui Mexico est sous les eaux. Du jamais vu !

Les Antilles sont secouées par un typhon et Paris prévoit une répétition générale en vue d’une prochaine crue centennale, pendant que l’on guette de plus en plus près les incendies.

Les désastres écologiques font la une de centaines de médias, horrifiés par ces phénomènes qui nous accablent. Le Brésil seul illustre les paradoxes ambiants : il reste pris en étau dans une contradiction majeure : celle d’un pays à la fois champion de la biodiversité et producteur d’énergies fossiles.

Oui, le Brésil est le huitième producteur de pétrole au monde : un statut que le gouvernement entend bien renforcer.

Nous n’irons pas tous au Panthéon

Heureusement, au même moment, la France faisait entrer au Panthéon, un grand homme et surtout un abolitionniste éperdu de justice et dépourvu de rancune.

Le long du cortège et devant les écrans de télévision, ils ont été nombreux à rendre hommage à Robert Badinter et à saluer un incontestable progrès social, mais qui est d’ores et déjà fragilisé par les vieux démons d’une société vengeresse, en panne d’imagination.

En fait, pour voir le monde tel qu’il est, il faut le regarder sous toutes ses coutures. D’un côté Docteur Jekill, de l’autre Mister Hyde.

D’un côté, on construit, de l’autre on détruit. Et malheureusement, l’industrie touristique est perpétuellement écartelée entre ce type de contradiction.

D’une part, elle construit Néon en Arabie saoudite et dote le Maroc d’infrastructure pharaoniques en vue d’une Coupe du monde de football. De l’autre, des femmes meurent en couche et les températures n’en finissent pas de grimper déclenchant les incendies que l’on sait.

En fait, on met en avant, partout, des impératifs environnementaux. On ne parle que de durabilité, de RSE, de réductions des émissions de CO2 et en même temps, des avions s’envolent toutes les minutes, le niveau de la mer monte, les réfugiés climatiques se multiplient, les stations de ski songent à fermer, les glaciers fondent. L’anthropocène est ravageur et l’économie ne l’est guère moins.

Les petits bonheurs pour soulager les maux

Le tableau est sombre. Il l’est d’autant plus que les palinodies des politiques n’incitent pas à l’optimisme. Gouverner un pays à la dérive ne fait plus recette. Qui a envie de s’exposer à des difficultés sans nom ? Des « himalayas » de vulnérabilités et de menaces parmi lesquelles la technologie n’est pas des moindres.

N’est-il donc pas évident que chacun court après une cure de bien-être et une dose de petits bonheurs, à travers toutes sortes de thérapies, d’expériences, de jolis moments au plus près des arbres et des jardins, des fleurs et des forêts, des parfums, de chants d’oiseaux, de musique, de peinture, de sculpture, et de lecture ?

Mais en quête aussi de mouvements, randonnées, activités sportives…Et en quête permanente d’évasion et de convivialité. De cette convivialité qui ouvre la voie vers des moments de légèreté, sérénité, douceur.

Tiens d’ailleurs, vous pouvez aussi vous faire prescrire une petite dose de Suède si vous avez le corps et le cœur gros ! Sur visitsweden.fr, la prescription est ouverte à tous et toutes ! Elle est gratuite et fait du bien ! Et pourquoi ne pas relire Paul Éluard ?

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Tags : sicsic
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