
PĂ©nurie de talents : il nây a pas moins de candidats ou de talents, ils sont juste plus difficiles Ă convaincre et cela nĂ©cessite donc dâaccepter et dâĂȘtre prĂȘt Ă changer et Ă adapter ses pratiques de recrutement - Depositphotos.com Auteur ilixe48
Pour moi cette affirmation est fausse et ce Ă plusieurs titres.
Tout dâabord, il nây a pas moins de candidats ou de talents, ils sont juste plus difficiles Ă convaincre et cela nĂ©cessite donc dâaccepter et dâĂȘtre prĂȘt Ă changer et Ă adapter ses pratiques de recrutement avec, comme premier rĂ©flexe, dâaccorder une importance toute particuliĂšre Ă lâexpĂ©rience candidat.
A lire : Guerre des talents : 3 conseils pour améliorer vos recrutements
Un autre changement structurant est la fin du modĂšle du « plug and play » Ă savoir Ă chaque besoin une compĂ©tence correspondante immĂ©diatement opĂ©rationnelle et embauchable existe sur le marchĂ©. Cela nâest plus forcĂ©ment le cas mais ce nâest pas dramatique pour autant.
Cela peut mĂȘme ĂȘtre lâopportunitĂ© pour les organisations de dĂ©couvrir ou redĂ©couvrir des viviers de candidats « sous-exploitĂ©s » et dont elles ne tirent pas suffisamment parti.
Il existe, en effet, de multiples viviers de candidats que les organisations « historiquement » ne considĂšrent pas suffisamment : leurs propres collaborateurs passĂ©s et actuels, les personnes ayant un trou dans leur CV, les seniors, les personnes en situation de handicap, en reconversion, les jeunesâŠ
Bref, la rĂ©alitĂ© dans toute sa complexitĂ©, mais aussi avec ses nombreuses opportunitĂ©s ! Autant de possibilitĂ©s Ă portĂ©e de main pour qui veut bien sâen saisir et accepte de changer sa vision de lâemploi et du recrutement !
Tout dâabord, il nây a pas moins de candidats ou de talents, ils sont juste plus difficiles Ă convaincre et cela nĂ©cessite donc dâaccepter et dâĂȘtre prĂȘt Ă changer et Ă adapter ses pratiques de recrutement avec, comme premier rĂ©flexe, dâaccorder une importance toute particuliĂšre Ă lâexpĂ©rience candidat.
A lire : Guerre des talents : 3 conseils pour améliorer vos recrutements
Un autre changement structurant est la fin du modĂšle du « plug and play » Ă savoir Ă chaque besoin une compĂ©tence correspondante immĂ©diatement opĂ©rationnelle et embauchable existe sur le marchĂ©. Cela nâest plus forcĂ©ment le cas mais ce nâest pas dramatique pour autant.
Cela peut mĂȘme ĂȘtre lâopportunitĂ© pour les organisations de dĂ©couvrir ou redĂ©couvrir des viviers de candidats « sous-exploitĂ©s » et dont elles ne tirent pas suffisamment parti.
Il existe, en effet, de multiples viviers de candidats que les organisations « historiquement » ne considĂšrent pas suffisamment : leurs propres collaborateurs passĂ©s et actuels, les personnes ayant un trou dans leur CV, les seniors, les personnes en situation de handicap, en reconversion, les jeunesâŠ
Bref, la rĂ©alitĂ© dans toute sa complexitĂ©, mais aussi avec ses nombreuses opportunitĂ©s ! Autant de possibilitĂ©s Ă portĂ©e de main pour qui veut bien sâen saisir et accepte de changer sa vision de lâemploi et du recrutement !
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Pénurie de talents, quid des salariés actuels

Pourtant face aux difficultĂ©s actuelles de recrutement, lâun des premiers rĂ©flexes est de se concentrer sur ses propres collaborateurs.
Dâailleurs selon une Ă©tude [1], 60% des postes Ă pourvoir au sein dâune organisation pourraient ĂȘtre occupĂ©s par son personnel actuel si tant est que soient mis en place les programmes adĂ©quats de formation, dâaccompagnement et de montĂ©e en compĂ©tences.
Cette maniĂšre de procĂ©der permet, en outre, second effet kiss cool, de fidĂ©liser ses collaborateurs, de lutter contre la hausse du turnover et dâarrĂȘter le « i[tonneau des DanaĂŻdes des RH ! La baignoire des talents se vid[ant] presque plus vite quâelle ne se remplit]i ». [2],
Les anciens salariés
Dans la mĂȘme veine, un autre vivier sous-exploitĂ© par les entreprises est celui de leurs propres anciens collaborateurs partis vers de nouvelles aventures pour reprendre lâexpression consacrĂ©e.
Il est indispensable de garder en tĂȘte ces anciens collaborateurs et de mettre en place une politique volontariste Ă leur encontre pour les informer des opportunitĂ©s de poste Ă pourvoir et leur permettre tout simplement de rĂ©intĂ©grer lâentreprise.
Cette pratique portant le nom de recrutement boomerang est une tendance lourde du monde du travail vouĂ©e Ă fortement sâintensifier au cours des prochaines annĂ©es et dâautant plus que, selon la derniĂšre infographie dâUKG rĂ©sumant une Ă©tude internationale rĂ©alisĂ©e dĂ©but 2022 , 60 % des dĂ©missionnaires français pendant la crise du covid dĂ©clarent « quâils Ă©taient mieux dans leur emploi prĂ©cĂ©dent ». [3] Une vĂ©ritable aubaine pour les employeurs françaisâŠ
Je ne peux ainsi que recommander aux organisations de dĂ©velopper, dâencourager et de structurer le recrutement boomerang en mettant, par exemple, en place et en animant un rĂ©seau dâanciens ou dâalumni.
Les entreprises ont beaucoup Ă y gagner (coĂ»ts dâacquisition rĂ©duits, onboarding facilitĂ©, motivation accrue du salariĂ© rĂ©embauchĂ©, transmission de nouveaux savoir-faire, retentissement positif sur la marque employeurâŠ). [4]
Mais pour ce faire, elles doivent dĂ©finitivement changer leur mentalitĂ© et cesser de fermer leurs portes aux dĂ©missionnaires. Elles doivent accorder une rĂ©elle importance Ă la gestion des dĂ©parts de leurs collaborateurs ainsi quâĂ leur processus dâoffboarding, multiplier les initiatives pour maintenir le contact et le lien avec leurs ex-collaborateurs et remanier en consĂ©quence leur processus de recrutement.
Il est indispensable de garder en tĂȘte ces anciens collaborateurs et de mettre en place une politique volontariste Ă leur encontre pour les informer des opportunitĂ©s de poste Ă pourvoir et leur permettre tout simplement de rĂ©intĂ©grer lâentreprise.
Cette pratique portant le nom de recrutement boomerang est une tendance lourde du monde du travail vouĂ©e Ă fortement sâintensifier au cours des prochaines annĂ©es et dâautant plus que, selon la derniĂšre infographie dâUKG rĂ©sumant une Ă©tude internationale rĂ©alisĂ©e dĂ©but 2022 , 60 % des dĂ©missionnaires français pendant la crise du covid dĂ©clarent « quâils Ă©taient mieux dans leur emploi prĂ©cĂ©dent ». [3] Une vĂ©ritable aubaine pour les employeurs françaisâŠ
Je ne peux ainsi que recommander aux organisations de dĂ©velopper, dâencourager et de structurer le recrutement boomerang en mettant, par exemple, en place et en animant un rĂ©seau dâanciens ou dâalumni.
Les entreprises ont beaucoup Ă y gagner (coĂ»ts dâacquisition rĂ©duits, onboarding facilitĂ©, motivation accrue du salariĂ© rĂ©embauchĂ©, transmission de nouveaux savoir-faire, retentissement positif sur la marque employeurâŠ). [4]
Mais pour ce faire, elles doivent dĂ©finitivement changer leur mentalitĂ© et cesser de fermer leurs portes aux dĂ©missionnaires. Elles doivent accorder une rĂ©elle importance Ă la gestion des dĂ©parts de leurs collaborateurs ainsi quâĂ leur processus dâoffboarding, multiplier les initiatives pour maintenir le contact et le lien avec leurs ex-collaborateurs et remanier en consĂ©quence leur processus de recrutement.
Les personnes ayant fait une pause professionnelle
Câest malheureux Ă dire mais, en France, en 2022, les candidats ayant effectuĂ© des pauses professionnelles et prĂ©sentant un « trou » dans leur CV suscitent toujours de la mĂ©fiance mĂȘme si les mentalitĂ©s Ă©voluent petit Ă petit sur le sujet. Câest peut-ĂȘtre un des traits de lâidĂ©alisme français : vouloir la perfection.
Câest cependant un doux rĂȘve car la vie est loin dâĂȘtre un long fleuve tranquille que ce soit pour les entreprises ou bien pour les candidats.
HĂ©las, les recruteurs et plus largement les organisations ont tendance Ă stigmatiser et Ă discriminer les candidats prĂ©sentant un « trou » dans leur parcours. Ces candidats apparaissent comme à « risque » : risque quâils sâabsentent Ă nouveau pendant une longue pĂ©riode, risque quâils soient instables, risque quâils aient du mal Ă reprendre le rythme du travail, risque quâils ne soient pas opĂ©rationnels assez rapidement, risque quâils retombent malades, risque quâils soient tout simplement mauvais voire ingĂ©rables car sâils ont Ă©tĂ© Ă©loignĂ©s pendant plusieurs mois du monde du travail câest quâil y a peut-ĂȘtre « anguille sous roche » voire « baleine sous gravillon » (incompĂ©tence, problĂšme de comportementâŠ).
Or il existe dâinnombrables raisons de sâĂȘtre arrĂȘtĂ© plusieurs mois durant son parcours professionnel : prolongation de quelques semaines ou de quelques mois de son congĂ© maternitĂ© pour profiter un peu plus de son bĂ©bĂ©, accompagnement des derniĂšres semaines de la vie dâun proche, rĂ©flexion sur sa carriĂšre et son avenir professionnel, voyage et dĂ©couverte du monde, dĂ©mĂ©nagement, accompagnement de son conjoint dans sa mobilitĂ©, Ă©criture dâun livre, bĂ©nĂ©volat, deuil, combat contre la maladie sous toutes ses formes, formation, licenciement Ă©conomique etc. ⊠les motifs sont multiples car la vie nâest pas linĂ©aire et câest exactement la mĂȘme chose pour le parcours professionnel !
Je ne peux que recommander aux organisations de cesser dâavoir « peur » de ces trous et, au contraire, de porter un regard diffĂ©rent sur ces pauses professionnelles afin dâen percevoir la rĂ©elle richesse et de bĂ©nĂ©ficier de ce vivier de candidats trop souvent dĂ©laissĂ©s mais qui ont tant Ă apporter !
Câest cependant un doux rĂȘve car la vie est loin dâĂȘtre un long fleuve tranquille que ce soit pour les entreprises ou bien pour les candidats.
HĂ©las, les recruteurs et plus largement les organisations ont tendance Ă stigmatiser et Ă discriminer les candidats prĂ©sentant un « trou » dans leur parcours. Ces candidats apparaissent comme à « risque » : risque quâils sâabsentent Ă nouveau pendant une longue pĂ©riode, risque quâils soient instables, risque quâils aient du mal Ă reprendre le rythme du travail, risque quâils ne soient pas opĂ©rationnels assez rapidement, risque quâils retombent malades, risque quâils soient tout simplement mauvais voire ingĂ©rables car sâils ont Ă©tĂ© Ă©loignĂ©s pendant plusieurs mois du monde du travail câest quâil y a peut-ĂȘtre « anguille sous roche » voire « baleine sous gravillon » (incompĂ©tence, problĂšme de comportementâŠ).
Or il existe dâinnombrables raisons de sâĂȘtre arrĂȘtĂ© plusieurs mois durant son parcours professionnel : prolongation de quelques semaines ou de quelques mois de son congĂ© maternitĂ© pour profiter un peu plus de son bĂ©bĂ©, accompagnement des derniĂšres semaines de la vie dâun proche, rĂ©flexion sur sa carriĂšre et son avenir professionnel, voyage et dĂ©couverte du monde, dĂ©mĂ©nagement, accompagnement de son conjoint dans sa mobilitĂ©, Ă©criture dâun livre, bĂ©nĂ©volat, deuil, combat contre la maladie sous toutes ses formes, formation, licenciement Ă©conomique etc. ⊠les motifs sont multiples car la vie nâest pas linĂ©aire et câest exactement la mĂȘme chose pour le parcours professionnel !
Je ne peux que recommander aux organisations de cesser dâavoir « peur » de ces trous et, au contraire, de porter un regard diffĂ©rent sur ces pauses professionnelles afin dâen percevoir la rĂ©elle richesse et de bĂ©nĂ©ficier de ce vivier de candidats trop souvent dĂ©laissĂ©s mais qui ont tant Ă apporter !
Les seniors
Un autre vivier de candidats et de compétences sous-exploité est clairement celui des seniors en France.
Le taux dâemploi des travailleurs dits seniors en France - Ă savoir des salariĂ©s ĂągĂ©s de 55 Ă 64 ans â sâĂ©lĂšve Ă 56% en France et demeure bien infĂ©rieur Ă la moyenne europĂ©enne qui sâĂ©lĂšve Ă 59%. Ce sont des milliers de compĂ©tences qui ne sont pas mises Ă profit par les organisations et câest un beau gĂąchis.
La faute en incombe aux prĂ©jugĂ©s et clichĂ©s en tous genres qui sĂ©vissent sur les seniors. Sur ce sujet, je recommande la lecture de la rĂ©cente enquĂȘte [5] menĂ©e par Ipsos pour l'association A CompĂ©tence Egale qui offre un regard croisĂ© sur la sĂ©nioritĂ© et lâaccĂšs Ă lâemploi et interroge tous azimuts aussi bien les candidats eux-mĂȘmes que les personnes en charge du recrutement.
On y apprend que 63% des recruteurs déclarent qu'il existe des freins réels à la présentation ou à la sélection de candidats seniors et que ce chiffre grimpe à 80% auprÚs des recruteurs évoluant au sein d'un cabinet de recrutement.
Pour les recruteurs, ces freins sont avant tout liĂ©s aux difficultĂ©s pressenties d'adaptation et d'intĂ©gration, Ă la faible adaptation aux nouvelles technologies et Ă la rĂ©sistance aux changements supposĂ©es ainsi quâĂ la santĂ© jugĂ©e plus fragile. Ils oublient trop souvent que les seniors ont, par dĂ©finition, de lâexpĂ©rience et sont donc Ă mĂȘme dâĂ©clairer des problĂ©matiques complexes.
Bref, les candidats seniors restent encore trop souvent victimes de stéréotypes et de préjugés fortement ancrés !
Le taux dâemploi des travailleurs dits seniors en France - Ă savoir des salariĂ©s ĂągĂ©s de 55 Ă 64 ans â sâĂ©lĂšve Ă 56% en France et demeure bien infĂ©rieur Ă la moyenne europĂ©enne qui sâĂ©lĂšve Ă 59%. Ce sont des milliers de compĂ©tences qui ne sont pas mises Ă profit par les organisations et câest un beau gĂąchis.
La faute en incombe aux prĂ©jugĂ©s et clichĂ©s en tous genres qui sĂ©vissent sur les seniors. Sur ce sujet, je recommande la lecture de la rĂ©cente enquĂȘte [5] menĂ©e par Ipsos pour l'association A CompĂ©tence Egale qui offre un regard croisĂ© sur la sĂ©nioritĂ© et lâaccĂšs Ă lâemploi et interroge tous azimuts aussi bien les candidats eux-mĂȘmes que les personnes en charge du recrutement.
On y apprend que 63% des recruteurs déclarent qu'il existe des freins réels à la présentation ou à la sélection de candidats seniors et que ce chiffre grimpe à 80% auprÚs des recruteurs évoluant au sein d'un cabinet de recrutement.
Pour les recruteurs, ces freins sont avant tout liĂ©s aux difficultĂ©s pressenties d'adaptation et d'intĂ©gration, Ă la faible adaptation aux nouvelles technologies et Ă la rĂ©sistance aux changements supposĂ©es ainsi quâĂ la santĂ© jugĂ©e plus fragile. Ils oublient trop souvent que les seniors ont, par dĂ©finition, de lâexpĂ©rience et sont donc Ă mĂȘme dâĂ©clairer des problĂ©matiques complexes.
Bref, les candidats seniors restent encore trop souvent victimes de stéréotypes et de préjugés fortement ancrés !
Les personnes en situation de handicap
Câest un euphĂ©misme de dire que les personnes en situation de handicap constituent un vivier de candidats insuffisamment considĂ©rĂ© et reconnu Ă sa juste valeur en France.
Certes, les employeurs publics et privés de plus de 20 salariés sont assujettis à une obligation d'emploi de 6 % de personnes en situation de handicap et doivent s'acquitter d'une contribution financiÚre s'ils n'atteignent pas cet objectif.
Mais les travailleurs en situation de handicap reprĂ©sentaient, en 2020, seulement 3,5% de lâensemble des employĂ©s du secteur privĂ© encore loin de ce seuil lĂ©gal de 6%. [6]
De plus, le taux de chĂŽmage des personnes handicapĂ©es sâĂ©tablissait Ă la fin du premier semestre 2022 Ă 14% contre 8% pour lâensemble de la population, un taux presque deux fois plus Ă©levĂ© que la population gĂ©nĂ©rale.
Ce chiffre est cependant encourageant selon lâAgefiph (organisme en charge de lâinsertion professionnelle de personnes handicapĂ©es dans le privĂ©) car le taux de chĂŽmage sâĂ©levait Ă 19% avant la crise du covid.
Les difficultĂ©s de recrutement liĂ©es Ă la pandĂ©mie semblent ĂȘtre venues Ă bout de certaines rĂ©ticences des organisations et les avoir motivĂ©es Ă recruter davantage de collaborateurs handicapĂ©s.
Il reste cependant une bonne marge de manĆuvre du cĂŽtĂ© des entreprises pour faire bouger les lignes sur le sujet et faire en sorte de rapprocher au maximum ces deux taux. La premiĂšre responsabilitĂ© sociale dâune entreprise, câest dâavoir des collaborateurs reprĂ©sentatifs de la population du pays dans lequel elle opĂšre.
L'Agefiph s'est dâailleurs fixĂ© un objectif de 4 % de travailleurs handicapĂ©s en 2024 qui reprĂ©senterait une augmentation de 150 000 Ă 200 000 salariĂ©s, en visant notamment des secteurs en tension, comme l'hĂŽtellerie et la restauration, le transport, le bĂątiment ou encore le numĂ©rique.
Certes, les employeurs publics et privés de plus de 20 salariés sont assujettis à une obligation d'emploi de 6 % de personnes en situation de handicap et doivent s'acquitter d'une contribution financiÚre s'ils n'atteignent pas cet objectif.
Mais les travailleurs en situation de handicap reprĂ©sentaient, en 2020, seulement 3,5% de lâensemble des employĂ©s du secteur privĂ© encore loin de ce seuil lĂ©gal de 6%. [6]
De plus, le taux de chĂŽmage des personnes handicapĂ©es sâĂ©tablissait Ă la fin du premier semestre 2022 Ă 14% contre 8% pour lâensemble de la population, un taux presque deux fois plus Ă©levĂ© que la population gĂ©nĂ©rale.
Ce chiffre est cependant encourageant selon lâAgefiph (organisme en charge de lâinsertion professionnelle de personnes handicapĂ©es dans le privĂ©) car le taux de chĂŽmage sâĂ©levait Ă 19% avant la crise du covid.
Les difficultĂ©s de recrutement liĂ©es Ă la pandĂ©mie semblent ĂȘtre venues Ă bout de certaines rĂ©ticences des organisations et les avoir motivĂ©es Ă recruter davantage de collaborateurs handicapĂ©s.
Il reste cependant une bonne marge de manĆuvre du cĂŽtĂ© des entreprises pour faire bouger les lignes sur le sujet et faire en sorte de rapprocher au maximum ces deux taux. La premiĂšre responsabilitĂ© sociale dâune entreprise, câest dâavoir des collaborateurs reprĂ©sentatifs de la population du pays dans lequel elle opĂšre.
L'Agefiph s'est dâailleurs fixĂ© un objectif de 4 % de travailleurs handicapĂ©s en 2024 qui reprĂ©senterait une augmentation de 150 000 Ă 200 000 salariĂ©s, en visant notamment des secteurs en tension, comme l'hĂŽtellerie et la restauration, le transport, le bĂątiment ou encore le numĂ©rique.
Les personnes en reconversion professionnelle
Un autre pool de candidats à ne pas oublier est celui des personnes en reconversion professionnelle qui représentent une manne non négligeable pour les organisations.
« Selon France CompĂ©tences, 25 % des actifs du privĂ© (salariĂ©s et indĂ©pendants) dĂ©claraient, dĂ©but 2021, avoir connu au moins une reconversion depuis 5 ans. Et 17 % avaient rĂ©alisĂ© une reconversion active et volontaire, câest-Ă -dire en engageant personnellement des dĂ©marches pour y parvenir. Sur ces 17 %, 9 % correspondent Ă des changements de mĂ©tier. » [7]
Ces chiffres sont à comparer à ceux du baromÚtre CentreInffo de 2021 selon lequel « 20 % des salariés préparaient, début 2021, une reconversion professionnelle, tandis que 27 % envisageaient de le faire » soit 47% au total en 2021 versus 30% en 2015.
Comme on le pressentait, la crise sanitaire que nous venons de vivre a jouĂ© un rĂŽle dâaccĂ©lĂ©rateur de questionnements sur le sens et les conditions dâexercice de son activitĂ© et a donc intensifiĂ© chez les salariĂ©s lâenvie de changer de mĂ©tier ou dâorientation professionnelle.
Ne reste plus quâaux organisations Ă sâorganiser pour attirer, recruter, accueillir, intĂ©grer et former au mieux ces candidats ultra-motivĂ©s en reconversion professionnelle.
« Selon France CompĂ©tences, 25 % des actifs du privĂ© (salariĂ©s et indĂ©pendants) dĂ©claraient, dĂ©but 2021, avoir connu au moins une reconversion depuis 5 ans. Et 17 % avaient rĂ©alisĂ© une reconversion active et volontaire, câest-Ă -dire en engageant personnellement des dĂ©marches pour y parvenir. Sur ces 17 %, 9 % correspondent Ă des changements de mĂ©tier. » [7]
Ces chiffres sont à comparer à ceux du baromÚtre CentreInffo de 2021 selon lequel « 20 % des salariés préparaient, début 2021, une reconversion professionnelle, tandis que 27 % envisageaient de le faire » soit 47% au total en 2021 versus 30% en 2015.
Comme on le pressentait, la crise sanitaire que nous venons de vivre a jouĂ© un rĂŽle dâaccĂ©lĂ©rateur de questionnements sur le sens et les conditions dâexercice de son activitĂ© et a donc intensifiĂ© chez les salariĂ©s lâenvie de changer de mĂ©tier ou dâorientation professionnelle.
Ne reste plus quâaux organisations Ă sâorganiser pour attirer, recruter, accueillir, intĂ©grer et former au mieux ces candidats ultra-motivĂ©s en reconversion professionnelle.
Les jeunes et lâalternance
Enfin, je finirai avec le vivier des « jeunes en alternance » Ă savoir des candidats ayant moins de 30 ans et recherchant un contrat dâapprentissage ou de professionnalisation.
Traditionnellement, les organisations ont toujours eu en France des réticences à recruter des jeunes en alternance leur préférant des personnes plus expérimentées et plus rapidement opérationnelles.
Câest fort dommage car lâembauche de ces jeunes et tout particuliĂšrement dâalternants prĂ©sente de nombreux avantages pour les organisations. Cela leur permet de former directement des salariĂ©s Ă des mĂ©tiers en tension dits « pĂ©nuriques » sur lesquels elles Ă©prouvent beaucoup de difficultĂ©s Ă recruter, de les former aux mĂ©thodes de travail et spĂ©cificitĂ©s propres Ă leur organisation et surtout de les embaucher pleinement opĂ©rationnels Ă lâissue mĂȘme de leur alternance.
LâintĂ©gration de ces alternants dans lâentreprise est, de plus, rendue beaucoup plus simple, facile et fluide. Enfin, câest une solution de recrutement au coĂ»t financier raisonnable adaptĂ©e au budget de toutes les entreprises notamment des TPE et tout particuliĂšrement avec les aides exceptionnelles Ă l'embauche d'alternants mises en Ćuvre par le gouvernement qui ont dopĂ© de maniĂšre exceptionnelle lâembauche de jeunes en alternance avec 526 000 nouveaux contrats en 2020 et 718 000 en 2021.
Alors, pourquoi sâen priver ?!?
Traditionnellement, les organisations ont toujours eu en France des réticences à recruter des jeunes en alternance leur préférant des personnes plus expérimentées et plus rapidement opérationnelles.
Câest fort dommage car lâembauche de ces jeunes et tout particuliĂšrement dâalternants prĂ©sente de nombreux avantages pour les organisations. Cela leur permet de former directement des salariĂ©s Ă des mĂ©tiers en tension dits « pĂ©nuriques » sur lesquels elles Ă©prouvent beaucoup de difficultĂ©s Ă recruter, de les former aux mĂ©thodes de travail et spĂ©cificitĂ©s propres Ă leur organisation et surtout de les embaucher pleinement opĂ©rationnels Ă lâissue mĂȘme de leur alternance.
LâintĂ©gration de ces alternants dans lâentreprise est, de plus, rendue beaucoup plus simple, facile et fluide. Enfin, câest une solution de recrutement au coĂ»t financier raisonnable adaptĂ©e au budget de toutes les entreprises notamment des TPE et tout particuliĂšrement avec les aides exceptionnelles Ă l'embauche d'alternants mises en Ćuvre par le gouvernement qui ont dopĂ© de maniĂšre exceptionnelle lâembauche de jeunes en alternance avec 526 000 nouveaux contrats en 2020 et 718 000 en 2021.
Alors, pourquoi sâen priver ?!?
Conclusion
PĂ©nurie de talents, on en entend tellement parler matin, midi et soir quâon finirait par prendre pour argent comptant cette expression sans prendre la peine de la challenger. Pourtant Ă bien y regarder, est-elle juste et appropriĂ©e ?
Comme vous lâaurez compris en me lisant, cette expression est, selon moi, fausse et ce Ă plusieurs titres.
Tout dâabord, et comme expliquĂ© dans lâintroduction, il nây a pas moins de candidats ou de talents, ils sont juste plus difficiles Ă convaincre et dâautre part, il existe de nombreux viviers de candidats « sous-exploitĂ©s » par les entreprises dont elles ne tirent pas suffisamment parti.
Il ne tient pourtant quâĂ elles dâouvrir leurs chakras et de sâemparer de ces possibilitĂ©s et compĂ©tences Ă portĂ©e de main ! Il faudra cependant quâelles acceptent de sortir, une bonne fois pour toutes, de la gestion panurgique des talents !
Just do it !
Comme vous lâaurez compris en me lisant, cette expression est, selon moi, fausse et ce Ă plusieurs titres.
Tout dâabord, et comme expliquĂ© dans lâintroduction, il nây a pas moins de candidats ou de talents, ils sont juste plus difficiles Ă convaincre et dâautre part, il existe de nombreux viviers de candidats « sous-exploitĂ©s » par les entreprises dont elles ne tirent pas suffisamment parti.
Il ne tient pourtant quâĂ elles dâouvrir leurs chakras et de sâemparer de ces possibilitĂ©s et compĂ©tences Ă portĂ©e de main ! Il faudra cependant quâelles acceptent de sortir, une bonne fois pour toutes, de la gestion panurgique des talents !
Just do it !
Références
[1] Article « Future-Proofing Your Organization. » de Michael Mankins, Eric Garton et Dan Schwatz | HBR â septembre/octobre 2021
[2] « DRH : mission ou démission : 3 pistes d'action à l'heure du choix » de Thomas Chardin
[3] Etude UKG
[4] Article â Le recrutement boomerang â de Marie-Sophie Poggi-Zambeaux | RH info
[5] Etude « Les Seniors et lâaccĂšs Ă lâemploi 2022 » menĂ©e par Ipsos pour l'association A CompĂ©tence Egale|
[6] Le taux dâemploi en 2021 des travailleurs en situation de handicap nâest pas encore connu et devrait lâĂȘtre en novembre 2022.
[7] France Compétences
[2] « DRH : mission ou démission : 3 pistes d'action à l'heure du choix » de Thomas Chardin
[3] Etude UKG
[4] Article â Le recrutement boomerang â de Marie-Sophie Poggi-Zambeaux | RH info
[5] Etude « Les Seniors et lâaccĂšs Ă lâemploi 2022 » menĂ©e par Ipsos pour l'association A CompĂ©tence Egale|
[6] Le taux dâemploi en 2021 des travailleurs en situation de handicap nâest pas encore connu et devrait lâĂȘtre en novembre 2022.
[7] France Compétences