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RSE : les micro-mobilités pour rendre le déplacement pro plus durable ? 🔑

Vers un métro - ou vélo - boulot, dodo ?


Plus durables, plus souples, les micromobilités s’invitent dans les déplacements professionnels. Si elles sont une réponse à la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE), les acheteurs semblent encore réticents à les intégrer à leur politique voyage.


Rédigé par le Jeudi 31 Mars 2022

La micromobilité s'affirme dans le cadre personnel mais aussi professionnel. - DR
La micromobilité s'affirme dans le cadre personnel mais aussi professionnel. - DR
Transports en commun, VTC, trottinette, vélo, scooter, véhicule en autopartage, les services de micromobilité se sont développés depuis une dizaine d’années et sont entrés dans les usages.

Le covid-19 a encouragé cette tendance.

Selon une étude YouGov réalisée en septembre 2021, un Français sur deux a changé ses habitudes de déplacement depuis le début de la pandémie au profit d’une mobilité plus durable.

Plus flexibles, plus écologiques, ces nouveaux moyens de transport ont notamment séduit les travailleurs.

« Nous avons récemment mis en place le forfait mobilité durable pour l'ensemble des collaborateurs », souligne Pauline Vernon, travel manager chez Eight Advisory.

« Beaucoup de collaborateurs utilisent les transports en commun bien sûr, mais aussi le vélo ou les trottinettes électriques. Il nous a semblé évident de pouvoir faire bénéficier à tous nos salariés d'une prise en charge employeur et pas uniquement à ceux qui viennent en transport en commun », poursuit-elle.

Si cette démarche ne concerne que les trajets domicile/travail, cela reste un premier pas vers l’appropriation des mobilités douces. Elle s'inscrit dans une politique globale de RSE, qui impacte la qualité de vie au travail. « C’est encore balbutiant. Les acheteurs qui s’y intéressent sont encore minoritaires », selon Dimitri Tsygalnitzky, directeur général de FREENOW France.

Lire aussi : Parole de Travel Manager : "Je trouve ça juste de payer le service et le conseil"


Micromobilités : l’entreprise n’a pas encore passé la 2e

Si l’engouement des collaborateurs se fait ressentir, toutes les entreprises n’ont pas sauté le pas.

« Il y a un intérêt fort des collaborateurs pour les micromobilités. Mais pas encore de la part des entreprises, ou pas au même niveau », regrette Dimitri Tsygalnitzky, directeur général de FREENOW France, dont la branche FREENOW for business propose une application pour réserver l’ensemble des solutions de mobilité urbaine (le VTC, les voitures d’autopartage avec Share now, les trottinettes électriques avec Tier et Dott, les scooters électriques avec Cooltra et les vélos électriques Tier). A Marseille, la trottinette électrique Voi.

L’offre sera étendue d’ici la fin d’année avec de nouveaux partenariats et les transports publics. Avec l’idée pour l’usager d’utiliser une seule application pour toutes les offres de micromobilités.

« On l’a vu très souvent dans le voyage d’affaires. Ceux qui prennent des habitudes dans leur vie personnelle, s’attendent à avoir les mêmes services en milieu professionnel. Les travel managers, les process ou ressources humaines des entreprises et leurs outils connaissent un petit temps de latence », poursuit-il.

S’agit-il d’une vraie tendance ou d’un effet de mode ? « Je ne pense pas que ce soit un effet de mode, mais on va voir si c’est tenable au vu de ce qu’il se passe d’un point de vue énergétique », pour Brigitte Jakubowski, directrice et fondatrice de JK Associates Consulting.

RSE, outils de reporting… Quels avantages pour le travel manager ?

A l’heure où le sujet de la RSE focalise l’attention de l’entreprise, les micromobilités semblent être une carte à jouer.

« C’est une porte d’entrée. C’est souvent ce qui permet d’être retenu dans un appel d’offres. C’est surtout demandé par les collaborateurs, mais dans les faits, on se retrouve le plus souvent à échanger avec les acheteurs sur des sujets économiques et de partage de données ou de qualité de service. L’aspect RSE n’est pas encore autant valorisé que dans les messages… », constate le DG de FREENOW France.

Pourtant, les avantages que mettent à disposition les outils sont nombreux. « Pour le travel manager, la plateforme va lui permettre de fixer sa politique de voyages, en interdisant tel type de transport.

Concernant les VTC, il va pouvoir faire du paiement entreprise pour tous les déplacements avant 8h ou après 20h, ou limiter aux seuls trajets entre bureau et domicile et puis avoir son reporting. Différentes formes de paiement sont possibles, en fonction des utilisateurs et de pouvoir faire des commandes autres »
, détaille Dimitri Tsygalnitzky, DG de FREENOW for Business, à qui 3 500 entreprises de tous secteurs confondus font aujourd’hui confiance. Via la même application, le collaborateur peut effectuer ses trajets personnels ou professionnels.

Actuellement, le BtoB sur le marché français représente 20% de l’activité de FREENOW for Business, son objectif est d’atteindre au moins un tiers de l’activité dans les deux ans à venir.

Autre produit, Mobility budget permet aux entreprises d’offrir à leurs employés un budget mobilité de 100 euros par mois, pour une utilisation de l’ensemble des prestations à titre privé. Une offre qui permettra à la plateforme « d’étendre nos services à d’autres départements de nos clients existants, tels que les RH, les CSE pour que l’ensemble des salariés soient familiers avec nos services », explique Dimitri Tsygalnitzky.

« A termes, l’objectif est de fusionner les deux offres pour qu’un travel manager puissent mieux gérer ses budgets et avoir des packages par collaborateurs négociés auprès de Freenow pour qu’ils puissent se déplacer à titre professionnel avec le transport de leur choix. Et puis que cette offre soit disponible via les autres outils de l’entreprise comme les moteurs de résa ou les outils des agences de voyages », explique-t-il.

La sécurité, dernier frein au développement de la micromobilité ?

Outre la méconnaissance de l’offre de micromobilité et de ses outils, le frein principal reste la sécurité.

« La loi orientation et mobilité oblige les entreprises ou entités publiques à développer le recours aux mobilités douces. Sauf que ça pose la question de la sécurité. Le covoiturage ou la location de véhicules partagés, ça va à peu près bien.

Dès que l’on parle de scooters, trottinettes ou vélos se pose la question du port du casque
, observe Sandrine Bailly, secrétaire générale de l’Apeca, association spécialisée dans la performance des achats publics. Dans le secteur public, aujourd’hui, ils sont attentifs et s’interrogent : que se passe-t-il en cas d’accident ? Il y a un flou. »

Et puis, « cela ne correspond qu’à un type de mobilité, en grand centre urbain. »

« Officiellement, les assurances et l’aspect sécuritaire. Mais comme les dépenses sont minoritaires ce n’est pas priorisé », affirme Dimitri Tsygalnitzky, directeur général de FREENOW France.

L’idée doit encore faire son chemin.

Caroline Lelievre Publié par Caroline Lelievre Journaliste - TourMaG.com
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