Muriel Assouline, Directrice GĂ©nĂ©rale French bee : "Je nâai pas de nouvelle route Ă annoncer, cela pourrait aussi passer par de lâaugmentation de frĂ©quences sur nos plus grosses routes comme New York" Photo C.Hardin
TourMaG : Une femme, Directrice gĂ©nĂ©rale dâune compagnie aĂ©rienne. Est-ce que souligner ce point vous agace ? Une femme aux commandes nâest-ce pas, selon vous somme toute quelque chose d'ordinaire ?
Muriel Assouline : Non, cela ne m'agace pas. Dans les esprits câest encore quelque chose d'un peu nouveau.
Aujourdâhui mĂȘme au sein de French bee sur le mĂ©tier de pilote de ligne par exemple, nous avons du mal Ă recruter des femmes. Il y a donc encore beaucoup de progrĂšs Ă faire pour avoir des femmes Ă des postes techniques, Ă des postes dâexploitation.
Je suis marraine dâune promotion dâingĂ©nieurs de lâENAC oĂč je me suis rendue rĂ©cemment et il y a encore beaucoup dâhommes. C'est encore trĂšs masculin.
TourMaG : Etes-vous de temps en temps confrontĂ©e Ă des difficultĂ©s liĂ©es au fait dâĂȘtre une femme ?
Muriel Assouline : Non. JâĂ©volue au sein du Groupe Dubreuil qui est assez fĂ©minisĂ©. Aucune difficultĂ©, donc. Cela vient de la façon dont le top management gĂšre le groupe et puis aussi de ma façon dâĂȘtre.
Je milite bien sĂ»r pour fĂ©miniser les mĂ©tiers techniques de lâaĂ©rien, cependant il faut ĂȘtre prudent sur la discrimination positive. Ce sont des mĂ©tiers trĂšs exigeants et il faut ĂȘtre Ă compĂ©tences Ă©gales.
TourMaG : Quel a été votre parcours ?
Muriel Assouline : AprĂšs des classes prĂ©paratoires aux Ă©coles dâingĂ©nieur, je suis rentrĂ© Ă lâENAC pour ensuite intĂ©grer des compagnies aĂ©riennes Ă des postes dâingĂ©nieur. Dâabord un stage Ă lâexploitation au sein dâAir France puis ingĂ©nieur bureau dâĂ©tudes chez Air LibertĂ©.
Jâai eu ensuite des missions relatives Ă la conformitĂ© de la sĂ©curitĂ© de lâescale, du quart dâopĂ©rations⊠Vingt cinq ans de compagnies aĂ©riennes, un milieu qui mâa passionnĂ©. Jâai eu des opportunitĂ©s, mais je nâai plus jamais voulu quitter le milieu.
Jâai donc travaillĂ© dans plusieurs compagnies aĂ©riennes avec, Ă chaque fois, une expĂ©rience pendant plusieurs annĂ©es.
Muriel Assouline : Non, cela ne m'agace pas. Dans les esprits câest encore quelque chose d'un peu nouveau.
Aujourdâhui mĂȘme au sein de French bee sur le mĂ©tier de pilote de ligne par exemple, nous avons du mal Ă recruter des femmes. Il y a donc encore beaucoup de progrĂšs Ă faire pour avoir des femmes Ă des postes techniques, Ă des postes dâexploitation.
Je suis marraine dâune promotion dâingĂ©nieurs de lâENAC oĂč je me suis rendue rĂ©cemment et il y a encore beaucoup dâhommes. C'est encore trĂšs masculin.
TourMaG : Etes-vous de temps en temps confrontĂ©e Ă des difficultĂ©s liĂ©es au fait dâĂȘtre une femme ?
Muriel Assouline : Non. JâĂ©volue au sein du Groupe Dubreuil qui est assez fĂ©minisĂ©. Aucune difficultĂ©, donc. Cela vient de la façon dont le top management gĂšre le groupe et puis aussi de ma façon dâĂȘtre.
Je milite bien sĂ»r pour fĂ©miniser les mĂ©tiers techniques de lâaĂ©rien, cependant il faut ĂȘtre prudent sur la discrimination positive. Ce sont des mĂ©tiers trĂšs exigeants et il faut ĂȘtre Ă compĂ©tences Ă©gales.
TourMaG : Quel a été votre parcours ?
Muriel Assouline : AprĂšs des classes prĂ©paratoires aux Ă©coles dâingĂ©nieur, je suis rentrĂ© Ă lâENAC pour ensuite intĂ©grer des compagnies aĂ©riennes Ă des postes dâingĂ©nieur. Dâabord un stage Ă lâexploitation au sein dâAir France puis ingĂ©nieur bureau dâĂ©tudes chez Air LibertĂ©.
Jâai eu ensuite des missions relatives Ă la conformitĂ© de la sĂ©curitĂ© de lâescale, du quart dâopĂ©rations⊠Vingt cinq ans de compagnies aĂ©riennes, un milieu qui mâa passionnĂ©. Jâai eu des opportunitĂ©s, mais je nâai plus jamais voulu quitter le milieu.
Jâai donc travaillĂ© dans plusieurs compagnies aĂ©riennes avec, Ă chaque fois, une expĂ©rience pendant plusieurs annĂ©es.
French bee : "Pour 2023 nous revenons Ă des niveaux de 2019"
TourMaG : Avec aussi l'envie de changer ? DâĂ©voluer ?
b[Muriel Assouline : Oui. Cependant ce que je dis aux jeunes ingĂ©nieurs ou cadres que je peux croiser et qui veulent Ă©voluer trĂšs vite ou qui sâennuient au bout de deux ans, câest quâil faut rester au moins trois ans pour valider vraiment une expĂ©rience, cinq ans câest parfait.
Pour en venir Ă French bee, câest mon expĂ©rience la plus longue, sept ans, mais aussi la plus riche dâun point de vue du pĂ©rimĂštre du poste.
TourMaG : Vous Ă©tiez lĂ au tout dĂ©but de la compagnie. JâĂ©tais venu voir les locaux, câĂ©tait assez frappant. Il n'y avait que quelques mĂštres carrĂ©s, deux ou trois bureaux oĂč vous Ă©tiez avec quelques personnes et câest tout...
Muriel Assouline :Oui. Effectivement. Une expĂ©rience singuliĂšre. Quand on dit que nous sommes partis dâune feuille blanche, câest vrai. CâĂ©tait incroyable. JâĂ©tais dans un bureau et Marc Rochet mâa dit « câest le projet Sunline, vous vous dĂ©brouillez » et depuis je nâai pas vu le temps passer.
Aucune annĂ©e nâa ressemblĂ© Ă lâautre, avec une croissance continue et mĂȘme pendant le covid, nous avons rĂ©ceptionnĂ© des avions.
TourMaG : Vous ĂȘtes relativement discrĂšte dans les mĂ©dias. On ne vous voit pas beaucoup. Est-ce un choix ou est-ce la consĂ©quence dâun PrĂ©sident, Marc Rochet, trĂšs prĂ©sent et toujours trĂšs sollicitĂ©.
Muriel Assouline : Nous sommes dâabord des petites Ă©quipes dans lesquelles il faut bien se rĂ©partir les tĂąches. Marc a un talent dans la communication et il est le PrĂ©sident. Câest lui qui incarne la stratĂ©gie du groupe Dubreuil AĂ©ro et de French bee et en ce sens il doit ĂȘtre le premier communiquant. Câest quelquâun qui Ă©coute beaucoup, qui partage et qui ne va pas dĂ©cider dans un bureau fermĂ©.
TourMaG : Parlons Ă prĂ©sent de la saison Ă venir. Les Ătats-Unis tiennent-ils leur promesse ? Quâen est-il aussi de La RĂ©union et de Papeete ? Comment se prĂ©sentent les choses ?
Muriel Assouline : Nous avons fait une bonne saison été 2022. Indéniablement nous avons vu le retour de notre clientÚle, celle qui voyage pour ses loisirs. Pour 2023 nous revenons à des niveaux de 2019.
TourMaG : Câest plutĂŽt bien alors ?
Muriel Assouline : Oui câest trĂšs bien et nous sommes confiants sur les niveaux de rĂ©servations que ce soit sur les Outre-mer et sur les Ătats-Unis.
TourMaG : En 2019 cependant vous nâaviez pas toutes ces routes sur les Ătats-Unis
Muriel Assouline :Non effectivement sur certaines routes nous nâavons pas cette rĂ©fĂ©rence de 2019, cependant nous voyons le niveau des engagements et des remplissages qui est bon avec des rĂ©servations proches de 50% au dĂ©part des Ătats-Unis.
Lire aussi : French Bee vise un retour aux bĂ©nĂ©fices en 2023 đ
Les Etats-Unis veulent venir en Europe que ce soit notre clientĂšle europĂ©enne qui habite aux Ătats-Unis ou les AmĂ©ricains comme vous pouvez dĂ©jĂ le voir Ă Paris. Cet Ă©quilibre est important pour lâavenir de French Bee.
Nous le devons grĂące Ă la puissance dâinternet, les OTA (Online Travel agencies) et aussi Ă notre produit.
b[Muriel Assouline : Oui. Cependant ce que je dis aux jeunes ingĂ©nieurs ou cadres que je peux croiser et qui veulent Ă©voluer trĂšs vite ou qui sâennuient au bout de deux ans, câest quâil faut rester au moins trois ans pour valider vraiment une expĂ©rience, cinq ans câest parfait.
Pour en venir Ă French bee, câest mon expĂ©rience la plus longue, sept ans, mais aussi la plus riche dâun point de vue du pĂ©rimĂštre du poste.
TourMaG : Vous Ă©tiez lĂ au tout dĂ©but de la compagnie. JâĂ©tais venu voir les locaux, câĂ©tait assez frappant. Il n'y avait que quelques mĂštres carrĂ©s, deux ou trois bureaux oĂč vous Ă©tiez avec quelques personnes et câest tout...
Muriel Assouline :Oui. Effectivement. Une expĂ©rience singuliĂšre. Quand on dit que nous sommes partis dâune feuille blanche, câest vrai. CâĂ©tait incroyable. JâĂ©tais dans un bureau et Marc Rochet mâa dit « câest le projet Sunline, vous vous dĂ©brouillez » et depuis je nâai pas vu le temps passer.
Aucune annĂ©e nâa ressemblĂ© Ă lâautre, avec une croissance continue et mĂȘme pendant le covid, nous avons rĂ©ceptionnĂ© des avions.
TourMaG : Vous ĂȘtes relativement discrĂšte dans les mĂ©dias. On ne vous voit pas beaucoup. Est-ce un choix ou est-ce la consĂ©quence dâun PrĂ©sident, Marc Rochet, trĂšs prĂ©sent et toujours trĂšs sollicitĂ©.
Muriel Assouline : Nous sommes dâabord des petites Ă©quipes dans lesquelles il faut bien se rĂ©partir les tĂąches. Marc a un talent dans la communication et il est le PrĂ©sident. Câest lui qui incarne la stratĂ©gie du groupe Dubreuil AĂ©ro et de French bee et en ce sens il doit ĂȘtre le premier communiquant. Câest quelquâun qui Ă©coute beaucoup, qui partage et qui ne va pas dĂ©cider dans un bureau fermĂ©.
TourMaG : Parlons Ă prĂ©sent de la saison Ă venir. Les Ătats-Unis tiennent-ils leur promesse ? Quâen est-il aussi de La RĂ©union et de Papeete ? Comment se prĂ©sentent les choses ?
Muriel Assouline : Nous avons fait une bonne saison été 2022. Indéniablement nous avons vu le retour de notre clientÚle, celle qui voyage pour ses loisirs. Pour 2023 nous revenons à des niveaux de 2019.
TourMaG : Câest plutĂŽt bien alors ?
Muriel Assouline : Oui câest trĂšs bien et nous sommes confiants sur les niveaux de rĂ©servations que ce soit sur les Outre-mer et sur les Ătats-Unis.
TourMaG : En 2019 cependant vous nâaviez pas toutes ces routes sur les Ătats-Unis
Muriel Assouline :Non effectivement sur certaines routes nous nâavons pas cette rĂ©fĂ©rence de 2019, cependant nous voyons le niveau des engagements et des remplissages qui est bon avec des rĂ©servations proches de 50% au dĂ©part des Ătats-Unis.
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Les Etats-Unis veulent venir en Europe que ce soit notre clientĂšle europĂ©enne qui habite aux Ătats-Unis ou les AmĂ©ricains comme vous pouvez dĂ©jĂ le voir Ă Paris. Cet Ă©quilibre est important pour lâavenir de French Bee.
Nous le devons grĂące Ă la puissance dâinternet, les OTA (Online Travel agencies) et aussi Ă notre produit.
Sur le long-courrier, le consommateur reste exigeant en termes de qualité
TourMaG : Votre produit justement, vous le dĂ©finissez plus avec lâappellation « smart » plutĂŽt que « low-cost »...
Muriel Assouline : On peut utiliser de nombreux termes. Nous nous disons « Smart cost ». Les AmĂ©ricains ont une vision trĂšs nĂ©gative du low cost, mais la vraie question Ă se poser est : quâest-ce quâattendent les clients qui dĂ©sirent voyager sur une route long-courrier loisirs ?
Dâabord câest le prix. Il faut ĂȘtre rĂ©aliste. Les clients vont aller chercher le meilleur tarif avec le meilleur produit possible.
Notre stratĂ©gie est de proposer le tarif le plus bas et offrir derriĂšre le service quâil pourra « customiser ». Si je suis un couple et que nous ne voulons acheter quâun bagage, nous achetons au prix le plus bas et je nâachĂšte quâune valise pour deux pour rĂ©duire le prix.
Pour cette clientĂšle de loisirs qui se dĂ©place pour des raisons personnelles, il faut offrir le meilleur produit. Sur des vols loisirs dâune heure, vous pouvez vous permettre de ne pas avoir de service et de qualitĂ©. Sur le long-courrier, le consommateur reste exigeant en termes de qualitĂ©.
Il faut un avion confortable et notre A350 répond parfaitement à cette exigence. Il faut aussi un personnel engagé. La qualité de service au client est un sujet important chez French Bee et cela depuis le début.
Muriel Assouline : On peut utiliser de nombreux termes. Nous nous disons « Smart cost ». Les AmĂ©ricains ont une vision trĂšs nĂ©gative du low cost, mais la vraie question Ă se poser est : quâest-ce quâattendent les clients qui dĂ©sirent voyager sur une route long-courrier loisirs ?
Dâabord câest le prix. Il faut ĂȘtre rĂ©aliste. Les clients vont aller chercher le meilleur tarif avec le meilleur produit possible.
Notre stratĂ©gie est de proposer le tarif le plus bas et offrir derriĂšre le service quâil pourra « customiser ». Si je suis un couple et que nous ne voulons acheter quâun bagage, nous achetons au prix le plus bas et je nâachĂšte quâune valise pour deux pour rĂ©duire le prix.
Pour cette clientĂšle de loisirs qui se dĂ©place pour des raisons personnelles, il faut offrir le meilleur produit. Sur des vols loisirs dâune heure, vous pouvez vous permettre de ne pas avoir de service et de qualitĂ©. Sur le long-courrier, le consommateur reste exigeant en termes de qualitĂ©.
Il faut un avion confortable et notre A350 répond parfaitement à cette exigence. Il faut aussi un personnel engagé. La qualité de service au client est un sujet important chez French Bee et cela depuis le début.
Encore plus de fréquences sur New York ?
TourMaG : La croissance de French bee passe par les Ătats-Unis. Quand annoncerez-vous de nouvelles destinations ?
Muriel Assouline : Dâabord nous venons dâouvrir Miami en dĂ©cembre dernier. La desserte de Los Angeles nâa pas un an. Actuellement avec San Francisco et New York, nous avons quatre points dâentrĂ©e aux Ătats-Unis et câest dĂ©jĂ beaucoup.
Câest une trĂšs belle croissance. De plus et avec notre partenaire Alaska Airlines, nous avons la possibilitĂ© de connecter beaucoup de points aux Ătats-Unis.
Cependant, nous « surveillons » effectivement une quinzaine de routes dans le monde. Nous regardons comment évolue leur trafic.
On ne sâinterdit rien. Ăvidement les Ătats-Unis sont un axe fort de dĂ©veloppement. Je nâai pas de nouvelle route Ă annoncer, cela pourrait aussi passer par de lâaugmentation de frĂ©quences sur nos plus grosses routes comme New York.
TourMaG : New York, tout le monde y va. Le nombre de vols ne serait-ce que ceux opĂ©rĂ©s par Air France est impressionnant et pourtant vous dites quâon peut envisager de rajouter des frĂ©quences ?
Muriel Assouline : New York, câest 1,8 millions de passagers par an et en 2023, la barre des 2 millions de passagers pourraient peut-ĂȘtre ĂȘtre dĂ©passĂ©e.
TourMaG : Malgré le fait que New York soit devenue une ville épouvantablement chÚre ? Vous ne le voyez pas dans les engagements ?
b[Muriel Assouline : Non, nous ne le voyons pas encore. Le potentiel de New York nâest pas infini Ă©videmment, mais il est extrĂȘmement fort.
Jâinsiste aussi sur lâimportance aussi pour nous de la clientĂšle amĂ©ricaine et en particulier la clientĂšle new-yorkaise qui a des vellĂ©itĂ©s trĂšs fortes de vouloir voyager en Europe. Paris reste une destination extrĂȘmement attractive pour les AmĂ©ricains.
Muriel Assouline : Dâabord nous venons dâouvrir Miami en dĂ©cembre dernier. La desserte de Los Angeles nâa pas un an. Actuellement avec San Francisco et New York, nous avons quatre points dâentrĂ©e aux Ătats-Unis et câest dĂ©jĂ beaucoup.
Câest une trĂšs belle croissance. De plus et avec notre partenaire Alaska Airlines, nous avons la possibilitĂ© de connecter beaucoup de points aux Ătats-Unis.
Cependant, nous « surveillons » effectivement une quinzaine de routes dans le monde. Nous regardons comment évolue leur trafic.
On ne sâinterdit rien. Ăvidement les Ătats-Unis sont un axe fort de dĂ©veloppement. Je nâai pas de nouvelle route Ă annoncer, cela pourrait aussi passer par de lâaugmentation de frĂ©quences sur nos plus grosses routes comme New York.
TourMaG : New York, tout le monde y va. Le nombre de vols ne serait-ce que ceux opĂ©rĂ©s par Air France est impressionnant et pourtant vous dites quâon peut envisager de rajouter des frĂ©quences ?
Muriel Assouline : New York, câest 1,8 millions de passagers par an et en 2023, la barre des 2 millions de passagers pourraient peut-ĂȘtre ĂȘtre dĂ©passĂ©e.
TourMaG : Malgré le fait que New York soit devenue une ville épouvantablement chÚre ? Vous ne le voyez pas dans les engagements ?
b[Muriel Assouline : Non, nous ne le voyons pas encore. Le potentiel de New York nâest pas infini Ă©videmment, mais il est extrĂȘmement fort.
Jâinsiste aussi sur lâimportance aussi pour nous de la clientĂšle amĂ©ricaine et en particulier la clientĂšle new-yorkaise qui a des vellĂ©itĂ©s trĂšs fortes de vouloir voyager en Europe. Paris reste une destination extrĂȘmement attractive pour les AmĂ©ricains.
Des avions French bee Ă Punta Cana cet hiver ?
TourMaG : Est-ce quâon peut parler un peu de la famille ? La grande sĆur Air CaraĂŻbes cet hiver va tenter de mettre un maximum de capacitĂ© sur le RĂ©publique dominicaine qui sâest fait « planter » par Air France. Est ce que cela va suffire ? Est-ce que French bee pourrait peut-ĂȘtre aider la grande sĆur sur la RĂ©publique dominicaine ?
Muriel Assouline : Ce que je peux dire tout dâabord, câest quâeffectivement il y a clairement un retour des passagers loisirs dans les avions et nous sommes sur des routes Ă fort potentiel.
Quand on voit lâaugmentation des prix sur certaines destinations hivernales concurrentes des CaraĂŻbes comme les destinations « ski », trĂšs chĂšres et qui ne vont pas baisser, cela ouvre des perspectives. Il faut les bons avions et la bonne densification et câest le cas dâAir CaraĂŻbes sur Punta Cana.
TourMaG : Vous aussi avec French bee ?
Muriel Assouline : La force que nous avons câest lâinterchangeabilitĂ©. Si des routes comme Los Angeles qui sont moins hivernales nous permettent de rĂ©duire la voilure et dâoffrir de la capacitĂ©, câest Ă Ă©tudier. La rĂ©ussite pour French bee câest aussi de faire voler un maximum nos avions.
Si Air CaraĂŻbes arrive Ă utiliser nos avions quand nous sommes plus faibles sur une route câest intĂ©ressant.
TourMaG : On pourrait donc voir cet hiver des A350 French bee à Punta Cana avec des numéros de vols Air Caraïbes ?
b[Muriel Assouline : Oui.
Muriel Assouline : Ce que je peux dire tout dâabord, câest quâeffectivement il y a clairement un retour des passagers loisirs dans les avions et nous sommes sur des routes Ă fort potentiel.
Quand on voit lâaugmentation des prix sur certaines destinations hivernales concurrentes des CaraĂŻbes comme les destinations « ski », trĂšs chĂšres et qui ne vont pas baisser, cela ouvre des perspectives. Il faut les bons avions et la bonne densification et câest le cas dâAir CaraĂŻbes sur Punta Cana.
TourMaG : Vous aussi avec French bee ?
Muriel Assouline : La force que nous avons câest lâinterchangeabilitĂ©. Si des routes comme Los Angeles qui sont moins hivernales nous permettent de rĂ©duire la voilure et dâoffrir de la capacitĂ©, câest Ă Ă©tudier. La rĂ©ussite pour French bee câest aussi de faire voler un maximum nos avions.
Si Air CaraĂŻbes arrive Ă utiliser nos avions quand nous sommes plus faibles sur une route câest intĂ©ressant.
TourMaG : On pourrait donc voir cet hiver des A350 French bee à Punta Cana avec des numéros de vols Air Caraïbes ?
b[Muriel Assouline : Oui.
Quel regard face Ă la concurrence ?
TourMaG : Sur le retour des passagers sur les destinations loisirs que nous venons dâĂ©voquer vous ĂȘtes lĂ , mais arrivent des concurrents comme par exemple Norse qui vient de lancer du Paris - New York avec un peu le mĂȘme concept que vous. Quel regard avez-vous sur ce nouvel opĂ©rateur ?
Muriel Assouline : Sâils viennent avec ce produit, cela dĂ©montre le succĂšs de cette formule.
Nous les voyons effectivement comme un concurrent et nous les observons de trĂšs prĂšs. Les clients doivent bien sâinformer de ce qui est inclus. Par exemple : le bagage cabine que vous pourrez mettre dans le rack Ă bagages nâest pas inclus dans le prix le plus bas* contrairement Ă nous.
Ce qui est important pour nous, câest de bien observer la concurrence, de voir sâils font mieux et savoir se rĂ©inventer pour faire encore mieux et se challenger.
Lire aussi : Norse Atlantic Airways inaugure ses vols Paris-CDG - New York
TourMaG : Plus gĂ©nĂ©ralement et concernant le marchĂ© des vols loisirs long-courrier, on a maintenant des avions performants, ceux-lĂ mĂȘmes qui manquaient aux entrepreneurs des annĂ©es 2000 qui voulaient faire du long-courrier, mais avec des avions inadaptĂ©s, trop gros, trop gourmands.
Le marchĂ© des vols loisirs long-courrier au dĂ©part de France est encore peu entamĂ©. Vous ĂȘtes lĂ , mais avec 6 avions et nous notons l'arrivĂ©e d'opĂ©rateurs comme Norse que nous avons citĂ©. On connait votre prudence, celle de Marc Rochet, de ne pas avoir une folie du dĂ©veloppement. Cependant ne faut-il pas accĂ©lĂ©rer sous peine de voir le marchĂ© partir chez des opĂ©rateurs Ă©trangers ?
Muriel Assouline : La question peut se poser, mais notre prioritĂ© numĂ©ro 1 câest quand mĂȘme de revenir Ă lâĂ©quilibre. La « croissance pour la croissance » quand il nây a pas de rĂ©sultats positifs ne veut rien dire. Pour gĂ©nĂ©rer de la croissance, il faut revenir Ă des rĂ©sultats positifs.
TourMaG : Lors de la rĂ©ception de votre dernier Airbus A350, vous Ă©voquiez 2023 pour le retour Ă lâĂ©quilibre.
Muriel Assouline : Oui nous travaillons au maximum pour cela. Et certes nous sommes une petite compagnie, mais regardez notre maillage vers les USA.
Avec peu dâavions, nous avons cependant quatre points aux Ătats-Unis câest formidable. Cet Ă©tĂ©, nous allons ĂȘtre quotidien sur New-York, quasi-quotidien sur Los Angeles et San Francisco, quatre vols par semaine sur MiamiâŠNous avons n peu dâavance sur les concurrents !
Muriel Assouline : Sâils viennent avec ce produit, cela dĂ©montre le succĂšs de cette formule.
Nous les voyons effectivement comme un concurrent et nous les observons de trĂšs prĂšs. Les clients doivent bien sâinformer de ce qui est inclus. Par exemple : le bagage cabine que vous pourrez mettre dans le rack Ă bagages nâest pas inclus dans le prix le plus bas* contrairement Ă nous.
Ce qui est important pour nous, câest de bien observer la concurrence, de voir sâils font mieux et savoir se rĂ©inventer pour faire encore mieux et se challenger.
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TourMaG : Plus gĂ©nĂ©ralement et concernant le marchĂ© des vols loisirs long-courrier, on a maintenant des avions performants, ceux-lĂ mĂȘmes qui manquaient aux entrepreneurs des annĂ©es 2000 qui voulaient faire du long-courrier, mais avec des avions inadaptĂ©s, trop gros, trop gourmands.
Le marchĂ© des vols loisirs long-courrier au dĂ©part de France est encore peu entamĂ©. Vous ĂȘtes lĂ , mais avec 6 avions et nous notons l'arrivĂ©e d'opĂ©rateurs comme Norse que nous avons citĂ©. On connait votre prudence, celle de Marc Rochet, de ne pas avoir une folie du dĂ©veloppement. Cependant ne faut-il pas accĂ©lĂ©rer sous peine de voir le marchĂ© partir chez des opĂ©rateurs Ă©trangers ?
Muriel Assouline : La question peut se poser, mais notre prioritĂ© numĂ©ro 1 câest quand mĂȘme de revenir Ă lâĂ©quilibre. La « croissance pour la croissance » quand il nây a pas de rĂ©sultats positifs ne veut rien dire. Pour gĂ©nĂ©rer de la croissance, il faut revenir Ă des rĂ©sultats positifs.
TourMaG : Lors de la rĂ©ception de votre dernier Airbus A350, vous Ă©voquiez 2023 pour le retour Ă lâĂ©quilibre.
Muriel Assouline : Oui nous travaillons au maximum pour cela. Et certes nous sommes une petite compagnie, mais regardez notre maillage vers les USA.
Avec peu dâavions, nous avons cependant quatre points aux Ătats-Unis câest formidable. Cet Ă©tĂ©, nous allons ĂȘtre quotidien sur New-York, quasi-quotidien sur Los Angeles et San Francisco, quatre vols par semaine sur MiamiâŠNous avons n peu dâavance sur les concurrents !
Rester sur un modĂšle simple
TourMaG : Pensez-vous Ă©galement Ă plus ou moins long terme Ă des vols vers les Ătats-Unis depuis les villes de province avec des appareils type A321 XLR ?
Muriel Assouline :Non, ce nâest pas Ă lâordre du jour. Ce nâest pas le modĂšle French bee dâaujourdâhui.
Nous restons sur un modĂšle simple avec un type dâappareil sur de « grosses » routes. Nous avons Ă©galement un partenariat avec la SNCF pour une offre « Train + Air » avec le TGV au dĂ©part de la gare de Massy avec aussi bientĂŽt le dĂ©veloppement de la ligne 14**. Câest un partenariat qui fonctionne trĂšs bien.
Muriel Assouline :Non, ce nâest pas Ă lâordre du jour. Ce nâest pas le modĂšle French bee dâaujourdâhui.
Nous restons sur un modĂšle simple avec un type dâappareil sur de « grosses » routes. Nous avons Ă©galement un partenariat avec la SNCF pour une offre « Train + Air » avec le TGV au dĂ©part de la gare de Massy avec aussi bientĂŽt le dĂ©veloppement de la ligne 14**. Câest un partenariat qui fonctionne trĂšs bien.
Retour Ă un bon climat social
TourMaG : Il y a eu il y a quelques mois de la grogne sociale avec les personnels navigants commerciaux ? Est-elle derriĂšre vous ?
Muriel Assouline : Oui le climat est bon. La grogne, nous lâavons entendue. Avec le Covid-19, nous sommes le seul opĂ©rateur (avec Air CaraĂŻbes) Ă avoir fait un APC (accords de performance collective).
Les personnels ont fait des efforts, ils ont eu mĂ©caniquement des baisses de salaire, car ils volaient moins. En sortie de crise et cumulĂ©e Ă la crise de lâinflation, il y a eu des revendications.
Nous avions fait beaucoup de primes et la revendication principale était sur la partie fixe du salaire. Un besoin de sécurité.
TourMaG : Vous avez augmenté les salaires ?
Muriel Assouline : Cela a Ă©tĂ© fait en fĂ©vrier. Pas pendant la grĂšve car il Ă©tait important pour nous de nĂ©gocier dans un bon climat. Ce fut une blessure dans lâentreprise, nous avons beaucoup discutĂ© avec eux aprĂšs.
Mais ce quâil faut saluer, câest que cela nâa pas abimĂ© leur attachement Ă lâentreprise, aux clients et Ă leur envie de bien faire. Aujourdâhui nous travaillons trĂšs bien ensemble.
Muriel Assouline : Oui le climat est bon. La grogne, nous lâavons entendue. Avec le Covid-19, nous sommes le seul opĂ©rateur (avec Air CaraĂŻbes) Ă avoir fait un APC (accords de performance collective).
Les personnels ont fait des efforts, ils ont eu mĂ©caniquement des baisses de salaire, car ils volaient moins. En sortie de crise et cumulĂ©e Ă la crise de lâinflation, il y a eu des revendications.
Nous avions fait beaucoup de primes et la revendication principale était sur la partie fixe du salaire. Un besoin de sécurité.
TourMaG : Vous avez augmenté les salaires ?
Muriel Assouline : Cela a Ă©tĂ© fait en fĂ©vrier. Pas pendant la grĂšve car il Ă©tait important pour nous de nĂ©gocier dans un bon climat. Ce fut une blessure dans lâentreprise, nous avons beaucoup discutĂ© avec eux aprĂšs.
Mais ce quâil faut saluer, câest que cela nâa pas abimĂ© leur attachement Ă lâentreprise, aux clients et Ă leur envie de bien faire. Aujourdâhui nous travaillons trĂšs bien ensemble.
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*A ce jour et sur un départ pour New-York le 30 avril, en aller simple, French bee propose son plus bas prix à 320,71 euros avec un bagage à main de 12kg + 1 accessoire. Norse propose son plus bas prix à 401 euros avec petit sac a glisser sous le siÚge.
**la ligne 14 prolongĂ©e entre Paris et lâAĂ©roport dâOrly fait partie du projet Grand Paris Express pilotĂ© par la SociĂ©tĂ© du Grand Paris (SGP).
**la ligne 14 prolongĂ©e entre Paris et lâAĂ©roport dâOrly fait partie du projet Grand Paris Express pilotĂ© par la SociĂ©tĂ© du Grand Paris (SGP).
Publié par Christophe Hardin
Journaliste AirMaG - TourMaG.com
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