Bien installée entre croissance et sobriété, la start-up GreenGo avance vite et bien. Crédit : GreenGo
LâannĂ©e 2022 a Ă©tĂ© forte pour GreenGo. LevĂ©e de fonds, ouverture du capital au micro-actionnariat, rachat de Vaovert, engagement contre les entreprises du tourisme en flagrant dĂ©lit de greenwashing⊠Et des chiffres qui feraient rougir dâenvie nâimporte quel entrepreneur.
Pas peu fiĂšre de son bĂ©bĂ©, Guillaume Jouffre PDG de lâentreprise, annonçait en effet sur les rĂ©seaux sociaux dĂ©but janvier 2023 quelques rĂ©sultats prouvant lâexcellente santĂ© de GreenGo.
Hausse des ventes, du nombre dâoffres rĂ©pertoriĂ©es, un nombre de clients qui augmente aussi... On a voulu en savoir un peu plus sur lâĂ©volution de GreenGo, et sur ses attentes.
Lire aussi : GreenGo se voit en marketplace Ă©cologique face Ă Booking et Airbnb đ
Car la plateforme compte bien continuer sur sa lancĂ©e et conquĂ©rir aussi 2023. Guillaume Jouffre, qui ne validerait sans doute pas le terme de conquĂȘte, nous explique comment, en toute humilitĂ©.
Pas peu fiĂšre de son bĂ©bĂ©, Guillaume Jouffre PDG de lâentreprise, annonçait en effet sur les rĂ©seaux sociaux dĂ©but janvier 2023 quelques rĂ©sultats prouvant lâexcellente santĂ© de GreenGo.
Hausse des ventes, du nombre dâoffres rĂ©pertoriĂ©es, un nombre de clients qui augmente aussi... On a voulu en savoir un peu plus sur lâĂ©volution de GreenGo, et sur ses attentes.
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Car la plateforme compte bien continuer sur sa lancĂ©e et conquĂ©rir aussi 2023. Guillaume Jouffre, qui ne validerait sans doute pas le terme de conquĂȘte, nous explique comment, en toute humilitĂ©.
Skyscanner : « créer un précédent » contre le greenwashing
TourMaG - Avant de parler de votre actualité, revenons un peu sur votre action contre Skyscanner, avez-vous du nouveau ?
Guillaume Jouffre : Nous nâen sommes pas encore Ă lâĂ©tape de la dĂ©cision du Jury DĂ©ontologique de la PublicitĂ© (JDP). On attend lâavis, il est possible quâil arrive trĂšs bientĂŽt, mais pour le moment, on est dans lâattente.
Quelle que soit la dĂ©cision, il nây a pas dâobligation lĂ©gale et les dĂ©cisions du JDP ne sont pas toujours trĂšs comprĂ©hensibles, comme dans cette affaire rĂ©cente entre lâaĂ©rien et la SNCF mais on va mĂ©diatiser. Nous nâen resterons pas lĂ . Câest un levier dâinfluence que nous expĂ©rimentons.
Notre pĂ©tition contre les pratiques de Skyscanner a rĂ©uni prĂšs de 7 300 signatures, ce qui fait vraiment du monde et qui peut mettre la pression. Cela s'est dĂ©jĂ vu avec des pĂ©titions plus petites que la nĂŽtre. Câest toute la force d'une communautĂ©.
Ce que nous voulons, c'est créer un précédent réplicable dans d'autres cas de greenwashing. Nous n'allons rien lùcher, nous sommes patients, nous attendons.
Guillaume Jouffre : Nous nâen sommes pas encore Ă lâĂ©tape de la dĂ©cision du Jury DĂ©ontologique de la PublicitĂ© (JDP). On attend lâavis, il est possible quâil arrive trĂšs bientĂŽt, mais pour le moment, on est dans lâattente.
Quelle que soit la dĂ©cision, il nây a pas dâobligation lĂ©gale et les dĂ©cisions du JDP ne sont pas toujours trĂšs comprĂ©hensibles, comme dans cette affaire rĂ©cente entre lâaĂ©rien et la SNCF mais on va mĂ©diatiser. Nous nâen resterons pas lĂ . Câest un levier dâinfluence que nous expĂ©rimentons.
Notre pĂ©tition contre les pratiques de Skyscanner a rĂ©uni prĂšs de 7 300 signatures, ce qui fait vraiment du monde et qui peut mettre la pression. Cela s'est dĂ©jĂ vu avec des pĂ©titions plus petites que la nĂŽtre. Câest toute la force d'une communautĂ©.
Ce que nous voulons, c'est créer un précédent réplicable dans d'autres cas de greenwashing. Nous n'allons rien lùcher, nous sommes patients, nous attendons.
« Ne pas faciliter la vie des entreprises qui font du greenwashing »
TourMaG - Toujours sur le volet Ă©coblanchiment, vous parliez en dĂ©cembre dernier dâune proposition commerciale qui vous avez Ă©tĂ© faite ?
Guillaume Jouffre : Oui, je ne veux pas citer lâentreprise, ça nâest pas le but. Mais câĂ©tait dans le secteur de lâautomobile. Elle nous proposait vraiment beaucoup dâargent contre un message en totale contradiction avec nos valeurs. Ă lâunanimitĂ©, nous avons dit "non".
Jâen ai parlĂ©, non pas pour faire le buzz, mais pour montrer quâil nây a pas que lâargent et quâavec les valeurs, nous ne faisons pas de compromis. Nous ne pouvons pas faciliter la vie de ces gens qui font du greenwashing. Et câest assez inattendu que ce message ait Ă©tĂ© si fortement vu et commentĂ©.
TourMaG - Quâest-ce qui vous a le plus surpris ?
Guillaume Jouffre : Je me suis rendu compte quâil y a beaucoup d'autres professionnels dans la mĂȘme situation. Câest assez gĂ©nĂ©ralisĂ© : les entreprises Ă mission sont souvent sollicitĂ©es par de grosses machines. Ils nâont pas les codes, ils sont Ă©normes... Ils arrivent comme des Ă©lĂ©phants dans un magasin de porcelaine, ils ne maĂźtrisent pas du tout ces sujets.
Câest assez intĂ©ressant de voir que ces entreprises sont « demandeuses » ou en tout cas sollicitent les entreprises moins impactantes telles que nous.
Guillaume Jouffre : Oui, je ne veux pas citer lâentreprise, ça nâest pas le but. Mais câĂ©tait dans le secteur de lâautomobile. Elle nous proposait vraiment beaucoup dâargent contre un message en totale contradiction avec nos valeurs. Ă lâunanimitĂ©, nous avons dit "non".
Jâen ai parlĂ©, non pas pour faire le buzz, mais pour montrer quâil nây a pas que lâargent et quâavec les valeurs, nous ne faisons pas de compromis. Nous ne pouvons pas faciliter la vie de ces gens qui font du greenwashing. Et câest assez inattendu que ce message ait Ă©tĂ© si fortement vu et commentĂ©.
TourMaG - Quâest-ce qui vous a le plus surpris ?
Guillaume Jouffre : Je me suis rendu compte quâil y a beaucoup d'autres professionnels dans la mĂȘme situation. Câest assez gĂ©nĂ©ralisĂ© : les entreprises Ă mission sont souvent sollicitĂ©es par de grosses machines. Ils nâont pas les codes, ils sont Ă©normes... Ils arrivent comme des Ă©lĂ©phants dans un magasin de porcelaine, ils ne maĂźtrisent pas du tout ces sujets.
Câest assez intĂ©ressant de voir que ces entreprises sont « demandeuses » ou en tout cas sollicitent les entreprises moins impactantes telles que nous.
Communiquer sur les valeurs, « notre arme de soft power »
TourMaG - Votre engagement, câest peut-ĂȘtre votre force, face aux structures qui ne le sont pas et nâont pas les codes, comme vous dites ?
Guillaume Jouffre : Nous avons montĂ© GreenGo parce quâil y a peu dâinitiatives sur le tourisme durable et Ă impact positif. Nous voulions amorcer une transition. Nous sommes une entreprise Ă mission, et nous portons des valeurs, auxquelles nous voulons rester fidĂšles. Aller sur LinkedIn ou ailleurs pour en parler, câest notre arme de soft power.
Les grosses machines dont nous parlons provoquent le doute chez le voyageur. Beaucoup de gens sont mĂ©fiants dĂšs que nous Ă©voquons lâengagement. Donc, nous, nous ne laissons rien passer, et nous communiquons sur ce que nous faisons, sur notre dĂ©marche.
Mais attention, nous restons modestes. Nous ne prĂ©tendons pas ĂȘtre les meilleurs. Nous dĂ©marrons Ă peine. Nous avons beaucoup de progression Ă faire, nous essayons de rester dans lâhumilitĂ©.
Câest une ligne de crĂȘte un peu instable oĂč les valeurs nous servent de boussole et nous capitalisons dessus.
Cela ajoute des contraintes, mais elles nous tirent aussi vers le haut.
Guillaume Jouffre : Nous avons montĂ© GreenGo parce quâil y a peu dâinitiatives sur le tourisme durable et Ă impact positif. Nous voulions amorcer une transition. Nous sommes une entreprise Ă mission, et nous portons des valeurs, auxquelles nous voulons rester fidĂšles. Aller sur LinkedIn ou ailleurs pour en parler, câest notre arme de soft power.
Les grosses machines dont nous parlons provoquent le doute chez le voyageur. Beaucoup de gens sont mĂ©fiants dĂšs que nous Ă©voquons lâengagement. Donc, nous, nous ne laissons rien passer, et nous communiquons sur ce que nous faisons, sur notre dĂ©marche.
Mais attention, nous restons modestes. Nous ne prĂ©tendons pas ĂȘtre les meilleurs. Nous dĂ©marrons Ă peine. Nous avons beaucoup de progression Ă faire, nous essayons de rester dans lâhumilitĂ©.
Câest une ligne de crĂȘte un peu instable oĂč les valeurs nous servent de boussole et nous capitalisons dessus.
Cela ajoute des contraintes, mais elles nous tirent aussi vers le haut.
« Nous avons multipliĂ© par 5 notre volume dâaffaires »
TourMaG - Vous avez publiĂ©, il y a quelque jours, un post trĂšs positif sur le bilan de GreenGo pour lâannĂ©e 2022âŻ?
Guillaume Jouffre : Oui, je ne donnerai pas les chiffres, mais nous avons multipliĂ© par 5 notre volume dâaffaires. Câest un beau palier, et nous tenons notre business plan, avec un gros rĂ©servoir de croissance sur 2023.
En termes de nombre de ventes, nous avons multipliĂ© par 6 et pour ĂȘtre transparent, lâannĂ©e 2023 commence bien : la premiĂšre semaine a Ă©tĂ© la meilleure semaine depuis la crĂ©ation de GreenGo, et lĂ en 9 jours (ndlr : lâinterview a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© lundi 9 janvier 2022), nous avons pratiquement doublĂ© janvier dernier !
Nous pensions quâen augmentant les ventes, il y aurait forcĂ©ment une Ă©rosion dans les avis sur internet, ce qui aurait Ă©tĂ© normal. Mais la satisfaction client elle aussi a augmentĂ© ! Câest une vraie source de motivation pour la suite.
Cela signifie que notre produit plaĂźt, que les clients sont contents, reviennent et nous recommandent.
Guillaume Jouffre : Oui, je ne donnerai pas les chiffres, mais nous avons multipliĂ© par 5 notre volume dâaffaires. Câest un beau palier, et nous tenons notre business plan, avec un gros rĂ©servoir de croissance sur 2023.
En termes de nombre de ventes, nous avons multipliĂ© par 6 et pour ĂȘtre transparent, lâannĂ©e 2023 commence bien : la premiĂšre semaine a Ă©tĂ© la meilleure semaine depuis la crĂ©ation de GreenGo, et lĂ en 9 jours (ndlr : lâinterview a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© lundi 9 janvier 2022), nous avons pratiquement doublĂ© janvier dernier !
Nous pensions quâen augmentant les ventes, il y aurait forcĂ©ment une Ă©rosion dans les avis sur internet, ce qui aurait Ă©tĂ© normal. Mais la satisfaction client elle aussi a augmentĂ© ! Câest une vraie source de motivation pour la suite.
Cela signifie que notre produit plaĂźt, que les clients sont contents, reviennent et nous recommandent.
« En termes de croissance, nous avons franchi un mur »
TourMaG - Nâest-ce pas parfois compliquĂ© Ă tenir, cette volontĂ© de croissance quand on tient un discours de sobriĂ©tĂ© ?
Guillaume Jouffre : Nous n'en sommes pas encore là . Nous sommes en pleine croissance, mais nous n'avons pas atteint encore le seuil de rentabilité. Ce qui et normal pour une start-up.
Il faudrait multiplier par 5 ou 6 notre volume de vente pour pouvoir investir dans le commercial, le marketing, dans la technologie pour la plateforme, pour couvrir les coĂ»ts fixe⊠Nous avons besoin dâune base de volume plus importante. En termes de croissance, Nous avons franchi un mur, mais il y en a un 2e qui vient !
Greengo est une entreprise Ă mission, mais câest avant tout une entreprise. Si les revenus ne couvrent pas les coĂ»ts, elle est vouĂ©e Ă disparaĂźtre. Nous serons rentables, mais lĂ , c'est encore trop tĂŽt.
Nous voulons ĂȘtre une entreprise durable dans tous les sens du terme. Pour durer dans le temps, il faut faire de la croissance, mais la vraie question, c'est : Ă quel rythme ?
Câest ça le vrai sujet : nous ne voulons pas dâune courbe de croissance agressive, nous ne voulons pas dâune hypercroissance qui aurait pour but de faire une plus-value financiĂšre. Nous avons besoin dâune certaine Ă©chelle pour ĂȘtre rentable, durable, pour toucher un maximum de monde et faire passer nos messages.
Guillaume Jouffre : Nous n'en sommes pas encore là . Nous sommes en pleine croissance, mais nous n'avons pas atteint encore le seuil de rentabilité. Ce qui et normal pour une start-up.
Il faudrait multiplier par 5 ou 6 notre volume de vente pour pouvoir investir dans le commercial, le marketing, dans la technologie pour la plateforme, pour couvrir les coĂ»ts fixe⊠Nous avons besoin dâune base de volume plus importante. En termes de croissance, Nous avons franchi un mur, mais il y en a un 2e qui vient !
Greengo est une entreprise Ă mission, mais câest avant tout une entreprise. Si les revenus ne couvrent pas les coĂ»ts, elle est vouĂ©e Ă disparaĂźtre. Nous serons rentables, mais lĂ , c'est encore trop tĂŽt.
Nous voulons ĂȘtre une entreprise durable dans tous les sens du terme. Pour durer dans le temps, il faut faire de la croissance, mais la vraie question, c'est : Ă quel rythme ?
Câest ça le vrai sujet : nous ne voulons pas dâune courbe de croissance agressive, nous ne voulons pas dâune hypercroissance qui aurait pour but de faire une plus-value financiĂšre. Nous avons besoin dâune certaine Ă©chelle pour ĂȘtre rentable, durable, pour toucher un maximum de monde et faire passer nos messages.
« Nous sommes en plein changement dâĂ©chelle »
TourMaG - Vous avez aussi largement augmentĂ© le nombre dâhĂ©bergements ?
Guillaume Jouffre : Nous sommes en plein changement dâĂ©chelle. Notre offre dâhĂ©bergements a triplĂ© et Nous voulons continuer sur cette lancĂ©e : tripler en 2023 et encore en 2024.
Lire aussi: HĂ©bergements responsables : GreenGo rachĂšte Vaovert
La communautĂ© sâagrandit, sur la plateforme, sur les rĂ©seaux sociaux et en comptant la newsletter⊠GreenGo est de plus en plus connue, nous sommes reconnus et forcĂ©ment ça gĂ©nĂšre des performances qui rendent GreenGo plus visible. Nous nous faisons connaĂźtre, nous attirons aussi des partenaires qui voudraient peut-ĂȘtre travailler avec nous.
Les hĂ©bergeurs fonctionnent beaucoup en rĂ©seaux, de maniĂšre communautaire et se parlent beaucoup. Si lâun dâeux est satisfait de travailler avec GreenGo, il va faire circuler lâinformation.
Guillaume Jouffre : Nous sommes en plein changement dâĂ©chelle. Notre offre dâhĂ©bergements a triplĂ© et Nous voulons continuer sur cette lancĂ©e : tripler en 2023 et encore en 2024.
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La communautĂ© sâagrandit, sur la plateforme, sur les rĂ©seaux sociaux et en comptant la newsletter⊠GreenGo est de plus en plus connue, nous sommes reconnus et forcĂ©ment ça gĂ©nĂšre des performances qui rendent GreenGo plus visible. Nous nous faisons connaĂźtre, nous attirons aussi des partenaires qui voudraient peut-ĂȘtre travailler avec nous.
Les hĂ©bergeurs fonctionnent beaucoup en rĂ©seaux, de maniĂšre communautaire et se parlent beaucoup. Si lâun dâeux est satisfait de travailler avec GreenGo, il va faire circuler lâinformation.
« Nous allons aller plus loin dans lâaccompagnement »
TourMaG - Vous trouvez que la conscience Ă©cologique avance dans le secteur de lâhĂ©bergement ?
Guillaume Jouffre : Je trouve quâil y a une prise de conscience de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, chez le consommateur lambda. Les hĂ©bergeurs sont, eux aussi, des consommateurs lambda, avec la mĂȘme prise de conscience. Ils font Ă©voluer leur business dans ce sens. Nous sentons un effet sur le marchĂ©, des actions se dĂ©veloppent petit Ă petit.
Dans le mĂȘme temps, nous sentons que lâĂ©cosystĂšme institutionnel bouge aussi, câest plus lent, mais ça vient, avec des actions de lâADEME auprĂšs des campings, lâintĂ©gration de critĂšres de durabilitĂ© dans les classements hĂŽteliers... On valorise davantage le volet Ă©cologique des hĂ©bergeurs.
TourMaG - Vous, comment prenez-vous votre part dans cet Ă©cosystĂšme ?
Guillaume Jouffre : En tant quâentreprise Ă mission, nous avons des objectifs sociaux et environnementaux, qui viennent avec des piliers opĂ©rationnels, dont le fait dâinformer et de sensibiliser le grand public et les hĂ©bergeurs.
Nous sommes aller plus loin dans lâaccompagnement de nos parties prenantes, vers des actions plus vertueuses et toujours plus de durabilitĂ©.
Nous évaluons les hébergeurs, mais cet hiver, nous allons lancer un certain nombre de solutions pour les accompagner et renforcer leurs actions.
Guillaume Jouffre : Je trouve quâil y a une prise de conscience de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, chez le consommateur lambda. Les hĂ©bergeurs sont, eux aussi, des consommateurs lambda, avec la mĂȘme prise de conscience. Ils font Ă©voluer leur business dans ce sens. Nous sentons un effet sur le marchĂ©, des actions se dĂ©veloppent petit Ă petit.
Dans le mĂȘme temps, nous sentons que lâĂ©cosystĂšme institutionnel bouge aussi, câest plus lent, mais ça vient, avec des actions de lâADEME auprĂšs des campings, lâintĂ©gration de critĂšres de durabilitĂ© dans les classements hĂŽteliers... On valorise davantage le volet Ă©cologique des hĂ©bergeurs.
TourMaG - Vous, comment prenez-vous votre part dans cet Ă©cosystĂšme ?
Guillaume Jouffre : En tant quâentreprise Ă mission, nous avons des objectifs sociaux et environnementaux, qui viennent avec des piliers opĂ©rationnels, dont le fait dâinformer et de sensibiliser le grand public et les hĂ©bergeurs.
Nous sommes aller plus loin dans lâaccompagnement de nos parties prenantes, vers des actions plus vertueuses et toujours plus de durabilitĂ©.
Nous évaluons les hébergeurs, mais cet hiver, nous allons lancer un certain nombre de solutions pour les accompagner et renforcer leurs actions.
Inclure sa communauté dans la gouvernance
TourMaG - Cette année, vous avez aussi levé des fonds, notamment via une plateforme de financement participatif ?
Guillaume Jouffre : En 2022 on a fait une levĂ©e de fonds avec la BPI qui a complĂ©tĂ© celle de 2021 et lâa amenĂ© Ă 1,5 million dâeuros, les investisseurs nous ont fait confiance. Cette opĂ©ration nous a permis d'accĂ©lĂ©rer.
Nous avançons calmement avec force et motivation, avec engagement. Nous suivons notre business plan, ce nâest pas toujours simple, lâobjectif cette annĂ©e va ĂȘtre dur Ă aller chercher, mais nous sommes sur la bonne voie.
Et nous n'oublions pas que la moitié de notre levée de fond, ce sont 418 micro-actionnaires, via la plateforme lita, qui propose du financement collaboratif de projet à impact.
CâĂ©tait une maniĂšre dâaller au bout de nos idĂ©es : inclure la communautĂ© dĂšs le premier tour de valorisation de lâentreprise pour quâelle bĂ©nĂ©ficie des rĂ©sultats et soit inclue dans la gouvernance.
Les micro-actionnaires dĂ©tiennent 10â% de lâentreprise, symboliquement, c'est fort.
Ils ont leur mot Ă dire dans les dĂ©cisions stratĂ©giques et les orientations de notre dĂ©veloppement. Nous en sommes trĂšs fiers, câest rare dans lâĂ©cosystĂšme start-up.
Guillaume Jouffre : En 2022 on a fait une levĂ©e de fonds avec la BPI qui a complĂ©tĂ© celle de 2021 et lâa amenĂ© Ă 1,5 million dâeuros, les investisseurs nous ont fait confiance. Cette opĂ©ration nous a permis d'accĂ©lĂ©rer.
Nous avançons calmement avec force et motivation, avec engagement. Nous suivons notre business plan, ce nâest pas toujours simple, lâobjectif cette annĂ©e va ĂȘtre dur Ă aller chercher, mais nous sommes sur la bonne voie.
Et nous n'oublions pas que la moitié de notre levée de fond, ce sont 418 micro-actionnaires, via la plateforme lita, qui propose du financement collaboratif de projet à impact.
CâĂ©tait une maniĂšre dâaller au bout de nos idĂ©es : inclure la communautĂ© dĂšs le premier tour de valorisation de lâentreprise pour quâelle bĂ©nĂ©ficie des rĂ©sultats et soit inclue dans la gouvernance.
Les micro-actionnaires dĂ©tiennent 10â% de lâentreprise, symboliquement, c'est fort.
Ils ont leur mot Ă dire dans les dĂ©cisions stratĂ©giques et les orientations de notre dĂ©veloppement. Nous en sommes trĂšs fiers, câest rare dans lâĂ©cosystĂšme start-up.
« Vigilant sur le greenwashing, exigent dans ses offres et actif au niveau institutionnel.»
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TourMaG - Pour bien commencer cette année, plus globalement, que souhaitez-vous pour le tourisme en 2023 ?
Guillaume Jouffre : Nous avons besoin que le tourisme prenne ses responsabilitĂ©s, dĂ©veloppe des offres de transition et entre vraiment dans une dĂ©marche proactive de dĂ©fense de lâenvironnement.
Le secteur du tourisme doit ĂȘtre vigilant sur le greenwashing, exigent dans ses offres et actif au niveau institutionnel.
Parce que les institutions ne sont pas toujours au niveau de lâenjeu : câest une aberration que le train ne soit pas subventionnĂ© quand le kĂ©rosĂšne des avions n'est pas taxĂ©.
Il faut quâon soit tous ambitieux, parce que câest un sujet de vie ou de mort pour le tourisme.
Les consommateurs sont prĂȘts Ă aller plus loin, mais ils manquent dâoffre. Il faut quâon sây mette ensemble. Nous voyons des choses qui se dĂ©veloppent, nous devons collaborer les uns avec les autres, trouver des solutions collectives, faire des compromis.
Guillaume Jouffre : Nous avons besoin que le tourisme prenne ses responsabilitĂ©s, dĂ©veloppe des offres de transition et entre vraiment dans une dĂ©marche proactive de dĂ©fense de lâenvironnement.
Le secteur du tourisme doit ĂȘtre vigilant sur le greenwashing, exigent dans ses offres et actif au niveau institutionnel.
Parce que les institutions ne sont pas toujours au niveau de lâenjeu : câest une aberration que le train ne soit pas subventionnĂ© quand le kĂ©rosĂšne des avions n'est pas taxĂ©.
Il faut quâon soit tous ambitieux, parce que câest un sujet de vie ou de mort pour le tourisme.
Les consommateurs sont prĂȘts Ă aller plus loin, mais ils manquent dâoffre. Il faut quâon sây mette ensemble. Nous voyons des choses qui se dĂ©veloppent, nous devons collaborer les uns avec les autres, trouver des solutions collectives, faire des compromis.
Le tourisme a largement explosĂ© les limites. Il faut arrĂȘter de se dire « on verra plus tard » ou de croire au « zĂ©ro carbone », ça ne marchera pas.
Il va falloir rĂ©duire, mettre Ă jour notre logiciel, arrĂȘter de croire que les Maldives, c'est le rĂȘve ou quâaller au 4 coins de lâEurope pour 10â⏠câest acceptable.
Mon souhait, ce serait celui-lĂ , que le secteur travaille au quotidien pour rĂ©duire lâimpact global de son offre, tout le temps Ă tous les niveaux.
Que ça soit vraiment au centre de notre réflexion collective.</span>
Il va falloir rĂ©duire, mettre Ă jour notre logiciel, arrĂȘter de croire que les Maldives, c'est le rĂȘve ou quâaller au 4 coins de lâEurope pour 10â⏠câest acceptable.
Mon souhait, ce serait celui-lĂ , que le secteur travaille au quotidien pour rĂ©duire lâimpact global de son offre, tout le temps Ă tous les niveaux.
Que ça soit vraiment au centre de notre réflexion collective.</span>